La maison d'édition jeunesse Yékrik ! a besoin de nouveaux abonnés

Par 20/09/2023 - 09:00 • Mis à jour le 20/09/2023 - 16:35

La maison d'édition jeunesse Yékrik ! est en difficulté. Spécialisé dans la création de magazine pour enfants autour de la culture antillaise, l'éditeur doit absolument accroître sa clientèle.

    La maison d'édition jeunesse Yékrik ! a besoin de nouveaux abonnés

La maison d’édition jeunesse Yékrik ! lance un appel à l'aide. Après trois ans d'existence, la société n’a pas trouvé son seuil de rentabilité avec ses 800 abonnés actuels.

Pour y parvenir, elle doit atteindre les 1200 abonnés, sans quoi, l’aventure pourrait s’arrêter pour la box Yékrik.

L'éditeur lance donc une offre promotionnelle spéciale rentrée sur les abonnements, jusqu’au 24 septembre. La maison d’édition sollicite le public martiniquais et guadeloupéens d’ici et d’ailleurs. 

Grégory Ouana, fondateur de Yékrik ! explique la démarche actuel de la maison d'édition

C'est surtout un appel à l'aide, mais à travers une grosse promo. C'est pour dire à tous les Martiniquais, à tous les Guadeloupéens également, que l'unique maison d'édition pleinement consacrée à la jeunesse antillaise à travers du contenu de littérature jeunesse et aussi de contenu culturel jeunesse, est en danger, clairement. On a voulu faire un grand coup en proposant une big promo comme on n'avait jamais fait auparavant, pour que les Martiniquais, les Guadeloupéens qui se sentent concernés par notre situation, qui ont une empathie pour notre situation, puissent se dire « Tiens, en plus de leur donner un coup de main, je profite aussi d'une opportunité de pouvoir m'abonner à un prix vraiment très attractif. »

Depuis sa création, Yékrik a déjà publié 35 magazines pour enfants autour de la culture antillaise. Chaque mois, deux produits sont proposés : le magazine « Toupiti » destiné aux 3-6 ans, et le kit « Debouya » pour les plus de 6 ans.

Phase critique de développement

L'entreprise se trouve désormais dans une phase critique de son développement.

Ça suffisait, on faisait tout à la maison. On poussait les meubles pour pouvoir gérer l'opérationnel. On se débrouillait. Maintenant qu'on a intégré deux apprenties, maintenant qu'on a un local pour pouvoir décharger notre appartement de cartons qui touchait le plafond, à un moment, il faut payer tout ça. Il faut payer les gens, il faut payer le local. Et tout ça, c'est du développement. Et le développement, il faut le payer. Et donc ça demande plus d'abonnés pour pouvoir régler tout ça

Le créateur de Yékrik ! envisage deux angles stratégiques pour assurer la survie de la maison d'édition. En premier lieu, il vise la diaspora Antillaise à travers le monde

La diaspora aujourd'hui représente à peine 10% de nos abonnés, alors quand même qu'on propose à des Antillais qui vivent ailleurs, qu'aux Antilles, de permettre à leurs enfants de rester connectés à une partie de leur culture. Donc, il y a quelque chose qui manque là, quelque chose qu'on ne sait pas faire. Donc, on essaie de s'améliorer pour toucher cette communauté

Ensuite, Grégory Ouana souhaite développer les relations avec les parents pour accroitre le renouvellement des abonnements

Ce qu'on sait qu'il faut améliorer, c'est notre rapport, notre relation avec les parents, pour qu'ils puissent bien découvrir ce qu'on propose, pour que les écoles se sentent rassurées avec nous. Elles le sont avec nos concurrents qui viennent de l'autre côté de la mer et il faudrait qu'elles le soient avec nous également. Ça prend du temps. On n'a que trois ans, donc on prend le temps en échangeant avec elles, en leur fournissant gratuitement des magasines pour qu'elles puissent découvrir. Et puis, on espère qu'au fur et à mesure, ça va détendre un peu la situation et permettre que la grande majorité des parents soient convaincus que chaque année, ils puissent à nouveau inscrire leur enfant pour une nouvelle saison.


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