Une Irlandaise kidnappée en Haïti libérée avec d'autres otages

Par 30/08/2025 - 17:00

Cette missionnaire qui supervise l'orphelinat Sainte-Hélène à Port-au-Prince avait été enlevée début août ainsi que 8 autres otages. Tous ont retrouvé la liberté.

    Une Irlandaise kidnappée en Haïti libérée avec d'autres otages

Une Irlandaise et plusieurs autres personnes kidnappées dans un orphelinat en Haïti début août ont toutes été libérées, a annoncé hier (vendredi 29 août) le gouvernement irlandais.

Gena Heraty faisait partie des neuf otages, dont un enfant de trois ans, enlevés le 3 août à l'orphelinat Sainte-Hélène, au sud-est de la capitale Port-au-Prince.

« Nous nous réjouissons vivement d'apprendre que Gena et tous les ressortissants haïtiens capturés... ont été libérés et sont, selon les informations disponibles, sains et saufs », a déclaré le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Harris dans un communiqué.

Mme Heraty, qui vit en Haïti depuis 1993, est une missionnaire qui supervise l'orphelinat, géré par l'organisation humanitaire « Nos Petits Frères et Sœurs ». L'établissement accueille jusqu'à 270 enfants.

Plusieurs missionnaires ont été victimes d'enlèvements dans ce pays des Caraïbes en proie à la violence ces dernières années.

Gangs et instabilité politique 

En avril 2021, deux prêtres français avaient été enlevés avant d'être libérés près de trois semaines plus tard. Le même groupe à l'origine de cet enlèvement, le gang « 400 Mawazo », avaient également pris en otage un groupe de 17 missionnaires américains et canadiens six mois plus tard.

Depuis le début de l'année, la commune de Kenscoff, où se trouve l'orphelinat, se trouve dans le collimateur du gang « Viv Ansanm » (« Vivre ensemble »), la principale coalition de gangs en Haïti, qui a déjà pris le contrôle de plusieurs autres localités et a également été désignée « organisation terroriste étrangère » le 2 mai 2025 par le département d'Etat américain.

Haïti subit depuis longtemps la violence des bandes criminelles, dans un contexte d'instabilité politique. Ces violences se sont encore intensifiées début 2024 et plus de 3 000 personnes ont été tuées durant les six premiers mois de 2025, selon l'ONU.


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