Les petites économies caribéennes fortement impactées par Irma et Maria
Les dégâts laissés par les ouragans Irma et Maria sur la Caraïbe sont considérables. Des dégâts matériels, mais aussi sur le plan économique qui continuent, 5 mois plus tard, de peser sur la croissance des pays touchés.
Les passages successifs des cyclones Irma puis Maria sur la Caraïbe ont quelques peu bouleversé les économies de certains pays. Dans ses « Perspectives de l’économie mondiale » d’octobre 2017, le FMI prévoit une croissance de 2,8 % en 2017 et de 4,4 % en 2018 dans la région Caraïbe. Les économies majeures de la région ont été relativement épargnées. En revanche, pour d’autres, il va falloir se relever et affronter les conséquences de ces catastrophes naturelles.
Dans le territoire le plus dynamique de la région, la République Dominicaine, on estimait la croissance du pays à 4,8 % en 2017 et 5,8 % en 2018. Selon la Banque centrale de République dominicaine, cette croissance devrait être atteinte, les dégâts occasionnés par les ouragans n’étant pas majeurs. Toutefois, il en va autrement pour les îles d’Antigua-et-Barbuda, de la Dominique, de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, les deux parties françaises et hollandaises, comprises. Ces îles ont été particulièrement touchées par les cyclones. L’ONU estime les dommages à environ 1 milliard € et une perte économique totale de 339 millions € pour la Dominique, Antigua et Barbuda.
Et les autres ?
Dans les îles françaises, l’État estime les dégâts à près de 2 milliards €. À Porto Rico, les dommages pourraient atteindre 17 milliards €, tandis qu’ils seraient de plusieurs millions à Cuba. Pour ces territoires, la reconstruction se présente d’ores et déjà comme un défi devant concilier financement et nouveaux procédés de constructions plus adaptés aux risques naturels. C’est dans ce contexte qu’a été signé le protocole sur la reconstruction de Saint-Martin entre l’État et la collectivité au mois de novembre.
La Jamaïque elle, semble épargnée dans ce contexte économique morose
Le pays bénéficierait d’une croissance de 1,7 % en 2017 et 2,3 % en 2018, selon le FMI. La bonne tenue du secteur du tourisme, moteur de la croissance, devrait se poursuivre en raison de la mise en place de nouvelles rotations aériennes. En parallèle, le chômage continue de diminuer au troisième trimestre 2017 et atteint son niveau le plus bas depuis juillet 2009 (11,3 %).