Le risque d’attaque terroriste est-il toujours élevé à Trinidad et Tobago?
Le gouvernement britannique envisage de retirer Trinidad et Tobago de la liste des pays où les attaques étaient très probables, compte tenu des efforts menés sur le plan local dans la lutte contre la violence.
Cette semaine, le ministre de la sécurité nationale trinidadien, Stuart Young a annoncé que le Royaume Uni avait modifié sa liste de conseils aux voyageurs concernant le risque terroriste sur l’île caribéenne.
Selon le ministre, le gouvernement britannique envisageait de retirer Trinidad et Tobago de la liste des pays où les attaques étaient très probables, compte tenu des efforts menés sur le plan local dans la lutte contre la violence.
Des pourparlers seraient également en cours avec la US Transportation Security Administration (TSA), l’administration chargée de la sécurité dans tous les aéroports américains, pour lever là aussi, la mention de pays à haut risque terroriste.
Le Ministère des Affaires Etrangères français ne place pas Trinidad et Tobago dans la liste des destinations à haut risque terroriste.
Toutefois, dans ses avis aux voyageurs, il rappelle la criminalité très présente dans le pays et donne des conseils pour éviter ou minimiser le risque d'agressions.
La présence de nombreux djihadistes
Trinidad et Tobago est considéré comme un pays à risque par de nombreux états occidentaux.
Bien qu'il n'y ait pas eu d'attaque récente dans le pays, plus d’une centaine de citoyens de l’île se sont rendus en Syrie et en Irak ces dernières années pour se battre dans les rangs de l’Etat Islamique et d’Al-Qaïda.
Par ailleurs, en février 2018, les autorités locales ont arrêté des individus qui envisageaient de lancer des attaques pendant la période carnavalesque.
Depuis plusieurs années, les autorités de Trinidad et Tobago mettent tout en œuvre pour lutter contre la criminalité très élevée sur le territoire.
Un pays en proie à la criminalité
Outre le terrorisme, les bandes criminelles armées sévissent notamment à Port-of-Spain et créent un climat de violence larvée.
La question d’un plan stratégique de prévention du crime était d’ailleurs au cœur des discussions cette semaine au Sénat à Trinidad et Tobago.
Le 1er novembre 2017, le gouvernement de Trinidad-et-Tobago avait annoncé avoir approuvé une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et qu'un plan d'action contre l'extrémisme violent avait été élaboré.
Cette semaine, le ministre de la Sécurité nationale, Stuart Young a de nouveau rappelé les efforts déployés par Trinidad-et-Tobago pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent, notamment par le biais d’une coopération avec le Royaume-Uni.