Haïti : les gangs sont peu impactés par les sanctions de l’ONU
Un rapport de l’ONU publié hier, jeudi 4 avril, révèle que les sanctions prises à l’encontre des gangs à Haïti ont eu des résultats “médiocres”.
Nouveau constat peu encourageant de l’ONU sur l’évolution de la situation en Haïti : l'application de l'embargo sur les armes est "médiocre" et que ces chefs de gangs ne sont quasiment pas impactés par les mesures censées freiner leurs activités illégales.
C’est ce que révèle un rapport publié hier, jeudi 4 avril, porte sur l’impact des sanctions mises en place contre plusieurs chefs de gangs dans la période comprise entre novembre 2023 et février 2024.
Des sanctions trop légères ?
En octobre 2022, le Conseil de sécurité de l'ONU avait décidé la mise en place d'un régime de sanctions visant le dangereux barbecue de son vrai nom, Jimmy Chérisier.
Depuis, la liste s'est allongée à quatre autres chefs de gangs considérés comme les plus nocifs du pays. Mais en dépit d'un embargo général sur les armes légères et les munitions à destination d'Haïti, les gangs et les autres acteurs non étatiques continuent de se procurer des armes et des munitions de manière illicite, notamment en provenance des États-Unis et de la République dominicaine.
Les gangs prolifèrent
La police haïtienne confirme que les malfrats “ne semblent en rien manquer de munitions”.
Concernant les sanctions individuelles, les experts mandatés par le Conseil estiment que leur effet reste extrêmement limité.
Ces chefs de gangs ont continué à étendre leur contrôle sur le territoire, à étoffer leur rang, et ce, malgré les sanctions imposées à leur rencontre. Ainsi, aujourd’hui ils contrôlent une grande partie de la capitale Port-au-Prince.