Haïti : augmentation inquiétante du nombre de kidnappings

Par 27/12/2020 - 12:42 • Mis à jour le 27/12/2020 - 18:05

Au moins cinq personnes ont été enlevées cette semaine (du 21 au 27 décembre) à Haïti, à Port-au-Prince et dans l’Artibonite. Malgré le désarroi des habitants, les actes de kidnapping se sont multipliés et personne n’est épargné.

    Haïti : augmentation inquiétante du nombre de kidnappings

Les cas de kidnappings se multiplient de façon inquiétante à Haïti. 
Philippe Fils-Aimé, un ressortissant canadien, est sorti blessé de cinq balles d'une attaque dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020, en défendant sa famille d’un kidnapping. La tentative d'enlèvement de sa femme et son fils a eu lieu dans une résidence de Port-au-Prince. L’homme s’est défendu et a notamment reçu une balle au niveau de la bouche. Le lendemain, Wisline Montas est kidnappée non loin de son restaurant dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Les ravisseurs exigent 1,5 million de dollars américains pour la libérer. 

A l’Arcahaie, on signale également l’enlèvement du jeune étudiant Grégory Sanon. Jeudi 24 décembre, cette fois le docteur Elie Henry, ainsi que sa fille Irma Henry ont été kidnappés dans le centre-ville de Port-au-Prince. Les ravisseurs réclament cette fois 5 millions de dollars de rançon pour leurs libérations.

La population n'en peut plus. Pour marquer leur colère, les habitants de Gros-Morne dans l’Artibonite ont bloqué la route principale ce vendredi 25 décembre. Ils protestaient contre l’enlèvement de Jean Raynold Saint-Hilaire et de Berthony Silva sur la route nationale numéro 1, au niveau de Carrefour Peye. Malgré une forte rançon versée, les ravisseurs n’ont toujours pas relâché les victimes.
On ignore encore si cette vague de kidnappings est le fait d’une seule et même bande organisée ou si plusieurs groupes différents sévissent. 

Enfin, hier après-midi (samedi 26 décembre) au Cap-Haïtien, des individus armés non identifiés ont attaqué un inspecteur divisionnaire de la Police nationale d’Haïti. Le responsable de la Brigade d’Intervention qui revenait d’un mariage n’a pas survécu aux multiples balles qu’il a reçu. Ses agresseurs ont volé son arme de service avant de quitter les lieu sans être inquiétés.


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