Haïti : 11 ans après le séisme, une île toujours en proie aux crises

Par 12/01/2021 - 15:56

Voilà 11 ans que la terre a violemment tremblé en Haïti, le 12 janvier 2010. Ce jour-là, un séisme d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter s’abattait sur le pays faisant ainsi plus de 300 000 morts. Dans un contexte économique et politique compliqué, l'île commémore la triste journée aujourd'hui lundi 12 janvier 2021 en sensibilisant la population. Mais de graves crises subsistent sur le territoire, notamment celle du logement.

    Haïti : 11 ans après le séisme, une île toujours en proie aux crises

Le 12 janvier 2010, le séisme d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter frappait l'île et faisait plus de 300 000 morts, ravageant les infrastructures, les maisons et même le palais présidentiel. La catastrophe laissera plusieurs millions d’Haïtiens dans le désarroi le plus total.

Une commémoration sous forme de séances explicatives à l'orphelinat de Croix-des-Bouquets

Un mois après le séisme, au milieu de l’aide internationale, l'artiste martiniquaise ancienne égérie d’Yves Saint-Laurent Mounia Orosemane décidait de reprendre en main un orphelinat à Croix-des-Bouquets au nord de Port-au-Prince. Face à l'extrème dénuement des enfants cherchant à boire l'eau de pluie, l'artiste martiniquaise pare au plus urgent et construit d'abord un hangar. Aujourd'hui, l'établissement s'est étoffé et accueille 17 enfants de 6 mois à 12 ans qui mangent à leur faim trois fois par jour, sont soignés et vont à l’école. 
La semaine dernière, les enfants recevaient leur colis de Noël. Aujourd’hui ils échangent sur ce fait marquant de leur histoire.

"On va organiser avec eux des séances pour expliquer quelles sont les causes du séisme, pour protéger et éviter le drame et tout évènement semblable", indique Adelson Jean, le directeur de l'orphelinat.

Une situation de crise aggravée

11 ans après, à Port-au-Prince, des quartiers dévastés et laissés à l’abandon témoignent encore de l’ampleur de la catastrophe qui a détruit la capitale. Les autorités avaient d’ailleurs décrété la date d’aujourd’hui comme une "Journée nationale de réflexion et de sensibilisation sur la vulnérabilité d’Haïti face aux risques et désastres", pour sensibiliser la population aux risques sismiques de grande ampleur et à leurs conséquences meurtrières, ainsi que rappeler que nous n'en sommes pas à l’abri.

Et Haïti va de crise en crise. Le cyclone qui a suivi le séisme n'a fait qu'aggraver la situation, et en matière de logement, il y a encore beaucoup à faire. C’est l’un des constats faits par Kay-la, une organisation qui milite pour le logement alternatif. Selon Reyneld Sanon, le secrétaire général de l'association, la situation s'est empirée depuis le séisme : les personnes qui ont perdu leur logement vivent désormais dans de grand bidonvilles insalubres. Les autorités sur place ont décrété ces espaces des "zones d'utilité publique", mais n'ont fait aucun aménagement pour que la population y vive dignement, d'après de secrétaire général.

 


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