En Haïti, la colère de la rue face à la violence des gangs
Des manifestations ont été organisées cette semaine en Haïti, notamment à Port-au-Prince, à l’appel de plusieurs organisations syndicales. L’objectif était de contraindre le Premier ministre Ariel Henry à rétablir la paix et la sécurité dans le pays en libérant les axes routiers contrôlés par des bandes armées.
Une violence des gangs qui a fait au moins 5 000 morts l’an dernier en Haïti selon un récent rapport des Nations Unies. À cela s'ajoute une extrême pauvreté. C’est ce qui peut expliquer la colère de ces milliers d'habitants des quartiers défavorisés qui sont descendus dans les rues pour faire entendre leur voix. À Port-au-Prince la capitale, les activités ont été paralysées.
Une tension très vive
Beaucoup d’établissements scolaires sont restés fermés, les transports en commun et privés réduits, les activités de commerce « très timides ». Des détonations, des tirs ont été entendus dans plusieurs quartiers, selon plusieurs agences de presse.
La tension a été également très vive dans d’autres villes du pays, aux Cayes, à Ouanaminthe, ou encore dans la Grand’Anse où une personne a été tuée par balle et une blessée.
Enfin, dans la ville de Cap-Haïtien, l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse, a renouvelé ses appels à l’insurrection, devant plusieurs milliers de manifestants. Il a appelé les Haïtiens à « détruire le pays pour forcer Ariel Henry à quitter le pouvoir ».
Selon ses opposants, le Premier ministre doit quitter le pouvoir le 7 février, selon un accord qu’il a signé avec plusieurs partis politiques il y a un peu plus d’un an.