La "banane propre": un enjeu environnemental
Par Rinsy Xieng
26/09/2015 - 17:15
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:31
Guadeloupe
Le plan Banane durable 1 « a globalement répondu aux enjeux de la filière » aux Antilles, notamment en termes de réduction de l'usage des pesticides, a estimé dans un rapport rendu cette semaine le Centre d'études et de prospective (CEP) du ministère de l'Agriculture. L'objectif était très ambitieux : moins 50 % entre 2008 et 2013.
Selon le rapport, les progrès sont indéniables, le plan a
permis une mutation vers un modèle plus respectueux de l'environnement,
grâce la recherche et la diffusion d’innovations par
l'encadrement technique. Cependant, l'évaluation montre des résultats
différents entre les îles sœurs. L'objectif a été atteint en Martinique
avec une diminution de 51 % des quantités de matière active par
hectare entre 2006 et 2013. En Guadeloupe, la diminution était de 35 %,
un écart qui s'explique par un moindre recours aux nématicides. Le Plan
Banane Durable 1 a eu des effets positifs sur la filière et plus
globalement sur l'agriculture. Il a permis d'initier un projet commun
entre les deux îles. Les moyens techniques développés dans la banane ont
pu profiter à d'autres filières, notamment avec la création de l'Institut
technique tropical et l'homologation de biopesticides, utilisables par
d'autres cultures fruitières.
Les prochains enjeux
Dans les prochaines années, l'enjeu serait de définir de nouvelles stratégies notamment en matière économique, il serait en particulier nécessaire de créer des référentiels afin de mesurer les incidences et la durabilité des changements de pratiques. La recherche d'alternatives à la compétitivité par le prix, par une stratégie de différenciation de la banane antillaise française, serait aussi à encourager. Ainsi, à court terme, l'obtention d'un signe de qualité IGP [identification géographique protégée] serait un objectif ; à moyen terme, il faudrait se positionner sur le segment bio, apprécié par des; à plus long terme, il serait intéressant de développer une nouvelle variété antillaise spécifique.
Les prochains enjeux
Dans les prochaines années, l'enjeu serait de définir de nouvelles stratégies notamment en matière économique, il serait en particulier nécessaire de créer des référentiels afin de mesurer les incidences et la durabilité des changements de pratiques. La recherche d'alternatives à la compétitivité par le prix, par une stratégie de différenciation de la banane antillaise française, serait aussi à encourager. Ainsi, à court terme, l'obtention d'un signe de qualité IGP [identification géographique protégée] serait un objectif ; à moyen terme, il faudrait se positionner sur le segment bio, apprécié par des; à plus long terme, il serait intéressant de développer une nouvelle variété antillaise spécifique.