Pour lutter contre le narcotrafic, "il faut réarmer les services publics", Jérôme Durain, sénateur

Par 08/01/2025 - 11:45 • Mis à jour le 08/01/2025 - 15:09

La lutte contre le narcotrafic est au coeur de l'agenda politique. De passage en Guadeloupe et en Martinique, le sénateur Jérôme Durain, qui a présidé la commission d'enquête à ce sujet, a livré des pistes de solution.

    Pour lutter contre le narcotrafic, "il faut réarmer les services publics", Jérôme Durain, sénateur

Invité par les sénateur Victoin Lurel en Guadeloupe et Catherine Conconne en Martinique, le sénateur Jérôme Durain a livré son analyse sur le narcotrafic.

Président de la commission sénatoriale dédiée à ce sujet, le parlementaire estime que plusieurs leviers peuvent être activés pour lutter contre l'emprise grandissante des narcotrafiquants sur les territoires antillais.

Quand on voit ce qui se passe avec le narco-trafique, ça renvoie au rôle de l'État, des États. C'est un sujet planétaire. Il faut de l'entraide pénale internationale, il faut de la diplomatie, il faut travailler avec les marines des pays voisins. Donc, c'est le rôle des États et les États, ils doivent faire leur boulot. Et c'est aussi du coup une réflexion sur le service public. On sait que dans notre pays, l'hôpital n'est pas très en forme, l'éducation n'est pas très en forme, la police et la justice manquent de moyens

Au regard des moyens déployés par les organisations criminelles, parfois soutenues par des Etats, il faut sortir des logiques comptables concernant les services publics, assure Jérôme Durain :

À un moment, si on veut lutter contre ces fléaux et protéger les populations, c'est le rôle des États, il faut réarmer le service public et particulièrement dans ces territoires où on ne peut pas avoir simplement une logique comptable: Il y a tant d'habitants, il faut tant de policiers. Non, ça ne marche pas comme ça, parce que les spécificités du territoire, la dimension côtière, l'environnement géopolitique avec des États qui parfois hébergent des organisations criminelles, la proximité des zones de production, appellent des moyens renforcés. Quand on n'a pas de moyens hauturiers, qu'on a juste des semi-rigides, qu'on ne peut pas aller en haute mer, qu'on a une marine qui n'est pas assez présente, qu'on n'a pas de radar, que les moyens aéromaritimes sont trop limités, alors on n'est pas au rendez-vous des besoins

Ecoutez Jérôme Durain était l'invité de la rédaction. Il a défendu les solutions mises en avant dans le rapport de la commission sénatoriale au micro de Cédric Catan :

 

√ Il anime une conférence, ce mercredi 8 janvier, au Squash Hôtel, à 18h30, à Fort-de-France.


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