La collecte des déchets perturbée dans le sud
Coup dur pour les administrés de l’Espace sud, où le ramassage des ordures est perturbé en raison de dysfonctionnements techniques. Dans le même temps, la collecte des déchets verts est de nouveau à l’arrêt dans l’ensemble de l’île. Le centre de valorisation du Robert a atteint sa capacité maximale de traitement.
Dans un communiqué, l’espace sud Martinique fait état de dysfonctionnement techniques perturbant le ramassage des ordures et indique que les élus et les services techniques sont pleinement mobilisés pour résoudre cette situation.
Une réunion d’urgence sera organisée avant la fin de l’année pour la mise en place d’actions concrètes dès le début de l’année 2025.
En attendant le rétablissement du service, la communauté d’agglomération appelle les usagers à appliquer quelques règles de civisme comme privilégier les poubelles individuelles à la sortie des plages ou des aires de pique-nique quand les poubelles collectives débordent. Ou encore, trier ses déchets pour éviter l’engorgement de la poubelle grise.
Des camions en panne
Ernest Jean Lambert, vice-président de la communauté d’agglomération de l’Espace Sud Martinique, responsable du service déchets, collecte et pré-collecte, explique les raisons de ces dysfonctionnements techniques.
Nous avons des camions en panne et un manque de pièces. Les prestataires font le maximun pour réaliser les collectes des biodéchets, des déchets normaux et des emballages. Pour ce qui est des encombrants, on demande aux usagers de ne pas les mettre sur le bord de la route. Soit ils les emmènent en déchetterie, soit ils les font reprendre par les filières dédiées.
Ernest Jean Lambert invite les personnes qui renouvèlent leurs appareils électroménagers à ramener les anciens dans les magasins où les achètent.
Des infrastructures vieillissantes
De son côté, le président du Syndicat martiniquais de traitement et de valorisation des déchets (SMTVD), Bellefort Birota, met en avant des problématiques dû à des infrastructures vieillissantes.
Une partie des installations datent de 1998 et n’ont jamais été entretenues, comme le centre de valorisation organique, le centre d’enfouissement et l’usine d’incinération des déchets. Aujourd’hui, on se trouve face à une problématique. Le SMTVD a pêché par manque d’anticipation. Ses infrastructures méritent d’être réhabilitées.
La problématique des déchets verts
Et à cela s’ajoutent les problèmes du centre de valorisation des déchets organiques (CVO), qui a atteint sa capacité maximale de traitement et ne peut plus actuellement absorber de nouveaux déchets.
Toute l’île est donc confrontée à une impossibilité de ramassage ou de prise en charge des déchets verts.
Les explications de Bellefort Birota.
Le CVO fait face, depuis plusieurs mois, à des apports massifs de déchets verts en raison de l’importance de la pluviométrie. Le CVO a été construit pour recevoir 2000 tonnes de déchets par mois. Aujourd’hui, nous sommes à 2 400 tonnes par mois. Il dépasse de 400 tonnes sa capacité d’accueil. Il a effectué des campagnes de broyage le soir afin de gérer le flux supplémentaire. Nous avons épuisé toutes les possibilités de régler ce problème en interne. Nous nous heurtons à la Deal, qui nous impose des règles très strictes en matière de stockage des déchets. Nous n’avons pas pu obtenir l’autorisation d’exploiter une plateforme que nous avions commencer à préparer pour nous aider à accumuler les déchets verts.
Pour Bellefort Birota, le SMTVD ne peut pas gérer seul la problématique de la gestion des déchets en Martinique. Il appel de ses vœux tous les acteurs à prendre leur responsabilité.
J’ai demandé à plusieurs reprises une table ronde sur la problématique des déchets en Martinique. Il faut absolument que toutes les parties prenantes s’intéressent au dossier. Il faut agrandir le CVO. L’équipe actuelle fait de son mieux. Nous avons une série d’acteurs qui ne jouent pas le jeu.