Finances serrées à la CTM : les déplacements hors de Martinique sont suspendus
Après une note interne en début de mois annonçant des restrictions budgétaires pour ses agents, la Collectivité Territoriale de Martinique décide d’une « mesure exceptionnelle jusqu’à nouvel ordre » pour cette fin d’année.
Cette semaine, et ce n'est pas une première, la Collectivité Territoriale de la Martinique a décidé de se serrer la ceinture.
Cette fois-ci, ce sont les déplacements hors de la Martinique qui sont suspendus.
Dans une note interne du 26 novembre signée par le Directeur Général des Services (DGS) de la CTM et adressée aux travailleurs de la collectivité, Jordan Eustache, indique qu'il s'agit d'une mesure visant « à maitriser les dépenses et les ressources nécessaires à la poursuite des missions prioritaires de la fin d'année ».
Cette décision prend effet dès à présente « et jusqu'à nouvel ordre, sauf circonstances exceptionnelles, notamment s'agissant des déplacements des enfants placés au sein de l'aide sociale à l'enfance ».
« Gestion budgétaire responsable »
En début de mois, c'est par un courrier de Serge Letchimy lui-même que le président du conseil exécutif appelait tous les collaborateurs de la collectivité à participer à l'effort collectif pour une gestion budgétaire responsable.
La note était intitulée « Situation financière de la CTM et nécessité de mesures urgentes pour une gestion budgétaire responsable ».
Serge Letchimy est revenu hier, à l’occasion de l’Assemblée Plénière, sur ces restrictions budgétaires.
Il faut situer cela dans un contexte de restriction budgétaire nationale, européenne et locale. Aujourd'hui, on est dans un cadre très contraint et très difficile. La deuxième chose, nous partons avec un trou de 220 millions à peu près laissé par l'ancienne équipe. Même je paye, on paye quasiment à 80%. Mais le problème, quand vous payez le trou de l'autre, vous creusez vous-même votre propre trou. On doit gérer avec beaucoup de rigueur. Donc, nous avons décidé de réorganiser la collectivité territoriale dans ce qu'on appelle un règlement de fonctionnement des financements pour ne pas avoir simplement un sorte de « Open bar guichet » où on délivre des lettres et des courriers sans vérifier si l'agent est là. C'est ça qui se passe aujourd'hui. C'est ce qui s'est passé pendant de nombreuses années. Donc, il faut arrêter ça. Il faut absolument garantir aux personnes qui ont une réponse positive que leur argent sera versé dans des temps acceptables. Ce n'est pas tout à fait le cas, même pas le cas. Ça prend énormément de temps. Troisième chose, c'est quand même le plafonnement. On donne des aides, mais il faut quand même dire : Est-ce que c'est 80%, 60%, parce qu'on a un budget à gérer. Et quatrième chose, c'est « arrêter le guichet ». On a un projet et on finance le projet. Et puis, la dernière chose, ce sont les procédures de demandes d'aide.