Escale inaugurale du Explora II à Basse-Terre : la houle gâche la fête

Par 28/11/2024 - 09:57 • Mis à jour le 28/11/2024 - 12:43

La première escale du navire Explora II à Basse-Terre, censée marquer le lancement de la campagne de croisière, a viré à la déception. Entre une houle imprévue et une organisation défaillante, les retombées économiques espérées se sont envolées, laissant les artisans et acteurs locaux amers.

    Escale inaugurale du Explora II à Basse-Terre : la houle gâche la fête
Escale inaugurale du EXPLORA II à Basse-Terre - @Pierre Emmanuel

Le navire Explora II, fleuron de la compagnie Explora Journeys du groupe MSC, était attendu avec enthousiasme ce mercredi matin (27 novembre) au port de Basse-Terre pour une escale inaugurale. 

Prévu à 8 heures, le navire n’a cependant pas accosté. Pour cause : son capitaine était inquiet d’une houle risquant d’endommager le bateau. Cette décision a contraint le navire à stationner au large du quai saintois et a obligé les passagers et la logistique à être transportés par navettes. 

Touristes navettes

Ce contretemps a non seulement entraîné un retard d’une heure mais aussi saturé le quai saintois, déjà occupé par des bateaux de passagers et de fret.

Des retombées économiques envolées

Le navire n’ayant pas accosté, la majorité des passagers sont restés à bord. Ceux qui sont descendus ont principalement rejoint des bus pour des visites à Bouillante ou Goyave, sans réellement explorer Basse-Terre.

Seuls une vingtaine de touristes ont traversé le village artisanal et culturel, préparé pour l’occasion avec une trentaine de stands, mais sans effectuer d’achats. Une énorme déception pour les artisans locaux, comme en témoigne Gerty de "Création Savanne Créole" :

Je pense que les touristes vont finir par venir. On va leur laisser le temps quand même. Ils passent, ils ne regardent même pas. Je suis là depuis 6h30 et le premier client est arrivé à 10h30.

Patrick Cassin, couturier de la marque Casking, partage cette frustration :

Il y a des artisans qui montrent leur savoir-faire. C'est magnifique, il y a de très beaux produits. Mais là, c'est un peu décevant de voir qu’il n’y a pas de clients, qu’ils sont au mauvais port.

Alors que la campagne de croisière ne fait que commencer, cet échec doit servir de leçon pour maximiser les bénéfices des prochaines arrivées.


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