Paris pour l'Emploi : des opportunités pour les ultramarins
Les employeurs d'Outre-mer étaient nombreux au salon annuel qui s'est tenu pendant deux jours place de la Concorde, cherchant à séduire en priorité les candidats originaires d'Outre-mer.
"L'outre-mer recrute !" s'affichait en grand sur une banderole, lançant un message clair en pleine allée centrale du salon. Comptable, responsable de magasin, chauffeur livreur, ingénieur : des dizaines de postes étaient à pourvoir dans l'espace dédié aux territoires ultramarins. Les recruteurs y avaient une cible privilégiée. "On s'adresse à la communauté ultramarine qui n'a pas nécessairement connaissance des opportunités qui sont offertes par les groupes aux Antilles, en Guyane, à La Réunion", expliquait Pascal Chavignat, directeur des ressources humaines du groupe GBH.
En réalité, on a d'une certaine manière un rôle d'information. Pour des recrutements immédiats, des recrutements différés ou des réflexions sur le retour pays dans un horizon de 2 à 3 ans
Des candidats hésitants en raison de l'actualité ?
A l'ouverture du salon, des manifestants contre la vie chère seraient venus dans les allées des recruteurs Outre-mer, selon ces derniers. Le contexte social actuel pourrait-il être un frein ? "Si des questions se posent, cela n'empêche pas les projets de se concrétiser", affirme Magali d'Abadie de Lurbe, DRH du groupe Créo. "Les gens ont toujours été très inquiets du retour au pays parce que, premièrement, ils n'ont pas de visibilité sur les postes. Ils se disent qu'ils vont revenir mais qu'il ne trouveront pas de travail. C'est le premier élément, trouver une activité. C'est vrai que le côté social peut influencer, reconnaît-elle, mais comme nous avons toujours eu des soubresauts dans nos environnements et que nous sommes confiants dans l'avenir, on essaie de leur transmettre cette confiance".
Proposer un soutien matériel aux candidats, pour permettre leur prise de poste, est aussi devenu indispensable pour les recruteurs. L'ARS Martinique, présente au salon depuis deux ans, mène une véritable opération séduction. "Je pense qu'on essaie de lever les freins éventuels avec un certain nombre de dispositifs qu'on a mis en place et qui sont là pour soutenir et accompagner nos professionnels. Comme la conciergerie Rimèd, inaugurée en février dernier", précisait Yannice Rome, responsable du département Premier Recours à l'agence régionale de santé.
En marge de ce salon Paris pour l'Emploi, des événements comme des after-work ou des conférences en ligne sont venus compléter leur opération séduction.