Rodrigue Petitot placé sous contrôle judiciaire avant son procès ce vendredi
À l'issue de deux jours de garde à vue, le président du RPPRAC a été déféré ce jeudi (14 novembre). Présenté au parquet puis au juge des libertés et de la détention, il a été placé sous contrôle judiciaire. Il doit comparaître demain, selon la procédure de comparution immédiate.
Le président de RPPRAC a été présenté au palais de justice à l’issue de sa garde à vue dans les locaux du commissariat de police de Fort-de-France qui a duré un peu moins de 48h. C’est vers 14h que Rodrigue Petitot a été amené devant les magistrats.
Vers 19h, il a été déféré devant le parquet qui a requis un placement en détention provisoire et son jugement, le lendemain, ce vendredi à 14h en comparution immédiate.
Il a ensuite été présenté au juge des libertés et de la détention, en présence de ses avocats, qui ont plaidé pour sa remise en liberté.
À l'issue de l'audience, le magistrat a décidé de placer Rodrigue Petitot sous contrôle judiciaire ce jeudi soir, en attendant son procès, ce vendredi, selon la procédure de comparution immédiate.
À ÉCOUTER La réaction de Max Bellemare, l'un de ses trois avocats
En garde à vue depuis mardi
Interpellé mardi à 17h à Canal Alaric (Fort-de-France), Rodrigue Petitot est poursuivi pour diverses infractions : « violation de domicile dans la résidence préfectorale, menaces, intimidations et violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, rébellion et incitation à la rébellion.
La justice lui reprocherait également le fait de ne pas avoir donné le code de déverrouillage de l’un des deux téléphones trouvés dans sa sacoche au moment de son interpellation.
Des faits contestés
Sa défense, représentée par trois avocats, Mes Georges-Emmanuel Germany, Max Bellemare et Eddy Arneton, conteste les faits.
À l’extérieur, ses sympathisants avaient appelé à se mobiliser dès 14h, en soutien à celui qui est surnommé « Le R ».
Munis de mégaphones et aux sons des tambours, des centaines de militants présents venus au fil de la journée ont réclamé la libération du président du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes, association à l’origine du mouvement contre la vie chère lancé le 1er septembre.
Lundi, à l'occasion de la visite du ministre des Outre-Mer, François-Noël Buffet, Rodrigue Petitot et trois autres personnes sont entrés dans la résidence préfectorale pour demander à être reçus par le ministre. Une vive altercation avait éclaté avec le préfet.
Pour l'accusation, il a d'abord forcé l'entrée en véhicule, profitant d'une présence policière peu nombreuse alors que les portes étaient ouvertes, avant de descendre à pied. Là, cette version que le mis en cause conteste sera débattue ce vendredi, en comparution immédiate.
À ÉCOUTER Ambiance des soutiens de Rodrigue Petitot devant le tribunal