Liquidation de l’hôtel Batelière : le mois de novembre sera décisif
Salariés et ancien actionnaire ont fait appel de la décision du tribunal mixte de commerce de Fort-de-France. Deux audiences distinctes ont eu lieu hier et aujourd’hui (7 et 8 novembre).
La cour d’appel de Fort-de-France a examiné hier (jeudi 7 novembre) la demande de suspension de la procédure de liquidation, déposée par les salariés de l’hôtel.
Pour rappel, après l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire en août, le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a prononcé le liquidation de l’hôtel et sa cession à deux sociétés, la SARL Casbat-Groupe Cogit (Casino Batelière) et la société hôtelière Karukéra (propriétaire déjà de la Creole Beach en Guadeloupe).
Les salariés, via le CSE (Comité Social d’Entreprise) ont fait appel de cette décision rendue le 18 octobre et saisi en urgence le 1er président de la Cour d’appel, demandant de suspendre la procédure de liquidation, afin d’arrêter la procédure engagée de licenciements. C’est cette demande qui a été examinée hier.
Délibéré au 14 novembre pour les salariés
En attendant le délibéré fixé au 14 novembre, les salariés continuent d’occuper l’hôtel. Ils ont reçu hier (jeudi 7 novembre) la moitié de leur salaire et attendent leur solde sans avoir la certitude d’être payés.
Ils ont également reçu une lettre de l’administratrice, leur disant qu’ils peuvent accepter une convention pour leur licenciement.
« Ils sont sous pression de l’administratrice, Me Valleray mais, en l’état, n’entendent pas accepter leur licenciement », indique leur avocat, Me Raphaël Constant.
Leur position est de dire qu’il est scandaleux qu’on ait liquidé l’hôtel alors qu’il pouvait encore fonctionner. Et qu’on l’ait attribué à deux sociétés à vil prix. Construction et hôtel, nous sommes à plus de 10 millions d’euros et on a attribué au Casino un terrain pour 3 millions d’euros et les reste à la société Karukéra pour 2 millions d’euros. Nous espérons que l’on revienne à la raison dans ce dossier et pas dans les cadeaux. Car la vie est chère en Martinique sauf pour les sociétés qui arrivent à obtenir à la barre du tribunal du tribunal des terrains à bas prix
L'appel du groupe Monplaisir
Ce vendredi matin, la cour d’appel de Fort-de-France a aussi examiné l’appel du groupe Monplaisir, ancien actionnaire, qui a demandé à ce que ce dossier soit examiné en priorité. La SAS Caraïbes Investissement conteste également la liquidation.
Le dossier sera finalement traité sur le fond le 25 novembre prochain.
À l’issue du réexamen des offres de reprise, les magistrats commerciaux pourraient se donner quelques jours pour rendre leur délibéré.