« C'est par hasard qu'elle s'est retrouvée là », dit la tante de Karolane, tuée dans la fusillade de Rivière-Roche

Derrière le glaçant bilan de la fusillade qui a fait deux morts et trois blessés dont des enfants en bas âge, la souffrance des familles s'exprime.

C'est notamment le cas des proches de Karolane Delasse. Âgé de 22 ans, la jeune femme était aussi une toute jeune maman. Neuf moi plus tôt, elle avait donné la vie à une petite fille.

Selon ses proches, sa présence dans l'appartement attaqué par quatre individus lourdement armés relève du hasard. Sa mère et ses tantes souhaitent que l'ambiance s’apaise autour de cette tragédie.

C'est ce qu'explique Marie-Francilia Joachim, tante de Karolane :

On est vraiment très éprouvées par ce qui s'est passé. On souhaiterait avant tout qu'il y ait un apaisement. Tout le monde appelle à la vengeance. Nous ne voulons pas de ça

« Pouvoir élever notre petite-fille »

La famille de Karolane demande à continuer à vivre pour pouvoir élever une petite-fille désormais orpheline de sa mère :

Pour nous, c'est par hasard qu'elle s'est retrouvée là, donc on ne peut pas mettre cet esprit de vengeance. On veut de l'apaisement parce qu'on a besoin d'être apaisé pour pouvoir encaisser ce qui est arrivé. Nous sommes des croyants, c'est arrivé, ça devait arriver. Donc, il faut laisser Dieu être le seul juge de la situation. Tous les amis nous appellent, ils voudraient se venger, tout ça, ça ne nous intéresse pas. Ça ne nous ramènera pas notre nièce, notre fille, et nous-mêmes, il faut que nous puissions continuer à vivre avec son enfant. On laisse tout entre les mains de la justice et laissez-nous tranquilles. On a l'habitude de vivre dans une bonne atmosphère. On voudrait récupérer cette atmosphère et pouvoir élever notre enfant, notre petite-fille dans cet atmosphère

Du côté de l'enquête, la justice reste très discrète sur les avancées des investigations dans une affaire qui a grandement choqué l'opinion publique.

Deux individus ont bien été interpellés au lendemain des faits mais leur implication concrète dans la fusillade doit encore être démontrée. D'autant plus que l'un d'entre eux était recherché depuis plusieurs semaines par les forces de l'ordre pour dans le cadre d'autres affaires.