« Les auteurs de crimes ou de délits ne resteront pas impunis », Yvan Carbonnelle

Par 24/10/2024 - 10:42 • Mis à jour le 24/10/2024 - 11:52

Le commandant de gendarmerie, Yvan Carbonnelle, était l’invité de la rédaction ce jeudi 24 octobre. L’occasion d’évoquer les violences perpétrées en Martinique depuis plusieurs jours et le maintien de l’ordre opéré par les autorités.

    « Les auteurs de crimes ou de délits ne resteront pas impunis », Yvan Carbonnelle

Depuis plusieurs jours la Martinique est en proie aux émeutes urbaines et à la mise en place de barrages sur les axes routiers. Face à cela, la question du maintien de l’ordre se pose. Ce sont les forces de l’ordre et notamment les gendarmes qui sont en première ligne. Comme les pompiers, les militaires ont été la cible de tirs d’armes automatiques, notamment à Schœlcher dans la nuit de mardi à mercredi.

Des interpellations à venir

Selon la préfecture, 153 arrestations ont eu lieu depuis le début des émeutes. Le commandant de gendarmerie, Yvan Carbonnelle, en dit plus sur le profil de ces individus.

Ce sont souvent des gens qui sont connus préalablement de nos services. Ça ne vient pas non plus complètement par hasard. Ce ne sont pas majoritairement des mineurs, ce sont plutôt des majeurs. Donc, ce sont des gens qui sont quand même assez déterminés, parfois organisés et qui se livrent à des exactions. On n'est pas sur une simple manifestation qui peut être parfaitement autorisée, légal et tout à fait légitime. Là, on est vraiment sur des actes de délinquance, souvent nocturnes.

D’autres auteurs d’exactions sont d’ores et déjà identifiés.

On va aller prochainement, dans les jours, les semaines, les mois à venir, les interpeller et les remettre à l'autorité judiciaire. Parce que je crois qu'il faut vraiment que chacun se dise que les auteurs de crimes ou de délits ne resteront pas impunis. Il y aura évidemment des interpellations pour les, les faits les plus graves.

Des gendarmes blessés

Le commandant a également rappelé que bien que les militaires soient particulièrement pointés du doigt quant à leur façon de faire régner l’ordre, nombre d’entre eux ont également été victimes de tirs, de jets de projectiles et de cocktails Molotov.

Au total, nous avons 30 blessés dans nos rangs depuis le 1ᵉʳ septembre, dont deux par arme à feu, un qui a été rapatrié pour des raisons sanitaires, deux qui ont été renversés par des véhicules sur des refus d'obtempérer et 20 qui ont reçu des jets de projectiles, y compris des cocktails Molotov. Enfin, nous avons 21 de nos véhicules qui ont été dégradés, parfois par balles.

Écoutez l’intégralité de l’interview.

 


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