Réparer son électroménager plutôt que s’en débarrasser, c’est possible !
Ce samedi 19 octobre, le village de la réparation et du réemploi de Martinique, était organisé à Ducos. Un événement à l’occasion des journées nationales de la réparation qui ont lieu dans toute la France. Reportage.
Le but du village de la réparation et du réemploi est d’instaurer le réflexe de « réparation » auprès du grand public. Et ainsi, éviter au maximum de jeter des objets quasi fonctionnels. Un peu plus de 3 Français sur 10 réparent un objet lorsqu’il tombe en panne, un chiffre encore bien trop bas.
Pourtant, en Martinique, il existe des artisans qui réparent des appareils tout au long de l’année.
Je vais réparer son grille-pain. Il m'a dit que ça fonctionne, mais ça ne chauffe pas. Je vais contrôler les résistances, contrôler la filerie et puis voir si je vais lui trouver une solution.
Et après un rapide diagnostic, le couperet tombe : « La résistance est coupée, il faudra que je commande une résistance. Tout dépendra du prix puisqu'il faudra faire le parallèle entre le prix du neuf et le prix de la réparation et voir si ça vaut le coup ou pas ».
C’est un problème pour le petit électroménager, il coûte parfois plus cher de changer une pièce que de racheter un appareil neuf. Et cette journée sert notamment à poser des diagnostics et réaliser des devis. Quelque mètre plus loin, un téléphone est analysé par Dylan, réparateur de smartphones.
Là, je suis en train de diagnostiquer la tension de l'appareil pour voir s'il y a bien du courant qui passe dedans. Comme ça, ça me permet de savoir si le téléphone a des réactions, s'il est nécessaire d'entamer des réparations dessus.
Peu d’appareils sont réparés
Et pour lui, cet événement est un véritable succès.
Franchement, je suis surpris. Il y a encore plus de monde que la première édition et j'ai pu faire deux, trois réparations pour certains clients ou bien si je ne peux pas le faire tout de suite, prendre des rendez-vous et faire le nécessaire pour plus tard.
Encore trop d'appareils sont jetés. Seuls 36% des Français réparent un produit lorsqu'il est en panne, mais avec la hausse du coût de la vie et les problématiques environnementales, de plus en plus de Martiniquais comme Monique optent pour la réparation.
J'ai déjà réparé plein de choses par moi-même. Les appareils électroménagers, j'ai réparé un multicuiseur. Je suis pour la réutilisation d'appareils au lieu d'acheter du neuf.
Un atelier réparation
Téléphones, micro-ondes, frigos, beaucoup d'appareils électriques, mais pas que. L'ancien coureur cycliste de la sélection de Martinique, Bernard Londas, répare des vélos depuis plus de 20 ans.
C'est des vélos que les gens jettent tout le temps dans les déchets. Ce sont des déchets qu'on peut récupérer qui roulent. Si ton vélo est très rouillé, il y a une pièce qui est au mauvais étage, on l'a, je récupère sur un autre vélo, et puis je remets et puis ça roule.
Si vous souhaitez vous aussi faire réparer votre bicyclette, un atelier de réparation se tient toute la journée dans la commune du Marin. Rendez-vous ce dimanche à Les Vélos, dans la résidence Racine.