L’hôtel Batelière est cédé au groupe Karukéra sans les salariés
Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France vient de rendre sa décision dans la poursuite d’activité de la structure hôtelière à Schoelcher. Elle est cédée au groupe Karukéra, qui a fusionné son offre avec celle de la SARL Cogit (Casino Batelière).
Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a tranché. Il n’a pas retenu le plan de continuation porté par les actuels actionnaires du groupe Monplaisir.
En redressement judiciaire depuis le 6 août dernier, l’hôtel est donc cédé à la société hôtelière Karukéra, déjà propriétaire déjà de la Creole Beach, au Gosier, en Guadeloupe, qui a couplé son offre à celle de la SARL Casbat-Groupe Cogit.
La société Karukéra, un des trois repreneurs en lice, proposait de racheter l'établissement et le terrain pour un montant d'1 million d'euros. L’hôtel sera rasé pour une reconstruction d’un nouvel établissement, à neuf.
Le groupe s’est engagé à reconstituer un hôtel dans un délai de 36 mois à 5 ans.
Pas de reprise des 55 salariés
En revanche, dans ce projet, la société Karukéra ne prévoit pas de reprise des 55 salariés dans l’immédiat. Ils ne seront pas prioritaires à la réembauche, mais seront informés en priorité, avait soutenu le groupe au tribunal.
Le tribunal a également cédé la parcelle située derrière l’hôtel (là où se trouvent les terrains de tennis) au groupe Cogit, propriétaire du Casino Batelière Plazza, pour un montant de 3 millions d'euros.
Karukéra et Cogit, deux des trois repreneurs, ont finalement fait une offre commune, d'un montant global avoisinant les 5 millions d'euros.
Le projet de Scop, porté et défendu par les salariés, n’a pas été retenu. Le tribunal a, peut-être estimé, qu’il ne présentait pas les garanties financières suffisantes. Le personnel réfléchit actuellement à faire appel de cette décision.
Interrogé, Karukéra n'a pas souhaité réagir à ce stade. Le groupe Monplaisir pourrait, quant à lui, communiquer lundi.