« L’IEDOM et les banques se tiennent à la disposition des entreprises touchées par la crise ou dégradées »
Patrick Croissandeau , le directeur de l’Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer (IEDOM) fait le point sur le soutien du monde bancaire aux entreprises qui ont subi des dégradations. Il évoque aussi le réapprovisionnement des distributeurs de billets.
L’IEDOM (l’Institut d’Émission des Départements d’Outre-Mer) suit de très près la situation économique de l’île. Avec les pillages ou les incendies des dernières semaines, ces nombreuses exactions en marge du mouvement social pèsent lourd sur les finances du monde de l’entreprise.
Certaines ont en partie ou tout perdu et doivent avoir recours au chômage partiel pour leurs salariés. L’IEDOM, qui représente la banque de France, a réuni dès le début de semaine, les dirigeants de divers établissements bancaires et de crédit pour qu’ils puissent être au chevet des sociétés sinistrées.
C’est ce qu’explique Patrick Croissandeau , le directeur de l’IEDOM au micro de Jessica Dantin
Les banques sont, aujourd’hui, dans une approche proactive. Déjà, elles se sont organisées pour rouvrir d'abord tous les établissements bancaires. Elles ont fait ce choix en début de semaine de rouvrir et de mettre à disposition leur personnel pour être à l'écoute, bien sûr, mais également pour s’inscrire dans une démarche proactive en allant vers les entreprises, vers les plus petites entreprises, les TPE, les professions libérales, etc..
Car, pour Patrick Croissandeau, les TPE (Très Petites Entreprises) et les PME (Petites et Moyennes Entreprises) sont « souvent les plus impactées ».
Le travailleur seul dans son entreprise n'a plus sa ressource mais il a, pour autant, toutes ses charges et peut-être des engagements auprès de ses partenaires bancaires. Il y a effectivement des solutions à trouver.
Des distributeurs de billets réapprovisionnés
Pendant quelques jours, pour les particuliers, il était également difficile de s’approvisionner en numéraire via les distributeurs de billets, dont certains ont aussi été vandalisés. Les barrages et autres entraves sur les routes ont rendu difficile leur approvisionnement .
Mais tout est rentré dans l’ordre selon Patrick Croissandeau.
Pourquoi les distributeurs ont-ils été vides ? On le devine, les transporteurs ont eu quelques difficultés à rejoindre les distributeurs. Ils n'ont pu sortir de leur dépôt. Un distributeur aujourd'hui a une autonomie limitée, bien évidemment. Si on ajoute à cela quelques dégradations d'appareils, entre 10 et 20, certains se sont retrouvés hors service sur un parc qui est, heureusement, assez large, à la Martinique. La situation sur les routes s'est améliorée. Les transporteurs ont pu reprendre leur tournée d'approvisionnement et de ramassage également dans les GAB (Ndlr : guichet automatique bancaire) où les commerçants, les petits artisans, vont déposer leur chèque ou leur fonds. Ce ramassage a pu s'effectuer et les DAB (distributeurs automatiques de billets) ont été réalimentés à l'heure actuelle. L'essentiel des DAB, sauf exception de ceux dégradés, sont en fonctionnement et approvisionnés.
L’IEDOM se tient aussi à la disposition des entreprises qui souhaiteraient connaitre les différents dispositifs auxquelles elles peuvent prétendre.