« Lakou », le nouveau réseau associatif ultramarin qui a été créé pour peser
Un nouvel événement a été lancé à Paris, dans les locaux du Conseil Économique Social et Environnemental, vendredi 4 octobre. Durant trois jours, des associations venues de tous les Outre-Mer, qui œuvrent sur des combats sociaux et environnementaux, se sont données rendez-vous pour le sommet « Lakou » afin de s'enrichir des expériences des autres et créer un réseau pour porter ces enjeux face aux décideurs publics.
« Lakou », c'est le nom du nouvel événement lancé à Paris, dans les locaux du Conseil Économique Social et Environnemental, ce vendredi. Durant trois jours, des associations venues de tous les Outre-Mer, engagés au niveau social et environnemental ont pu échanger sur leur réalité, leurs combats et mettre en commun leur expérience dans l'objectif affirmé de créer un réseau efficace. Une journée ouverte au public a également été proposée ce samedi.
Ce premier rendez-vous se veut un acte fondateur d'unification des combats ultramarins pour Priscillia Ludosky, cofondatrice du Collectif des Luttes Sociales et Environnementales, qui organisait le sommet.
On veut créer du lien, faire qu'elles soient beaucoup plus visibles, qu'elles soient plus solidaires les unes des autres et dans leurs luttes. Nous, on est là pour faciliter cela.
Tous Outre-Mer confondus
L'enjeu de reconnaissance résonne aux quatre coins des Outre-Mer, bien qu'ignoré parfois par les décideurs, avec l'idée que l'union fera la force, au moins pour se faire entendre croit Rosalie Gaschet, présidente de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais.
C'est de réunir nos forces pour les porter à nos politiques qui ne veulent pas écouter. On a l'impression de crier dans le vent, on le voit avec la vie chère. Je crois qu'on doit voir au-delà de ce que nous pouvons faire sur place.
Et au-delà de peser, Lakou c'est aussi un laboratoire. Steve Salim, membre du groupement agricole Guadeloupe Forever, fait le plein de bonnes idées, car malgré des réalités distinctes, il croit à la synergie.
J'apprends à voir comment d'autres personnes pensent. Qu'est-ce qu'on peut appliquer chez nous? Il y a beaucoup de choses à apprendre, je suis très optimiste. On arrivera ici, j'espère, à trouver des solutions, voir comment avancer ensemble pour arriver au but qui nous tient tous à coeur, le développement de nos territoires.
L'ambition est grande, mais Lakou a au moins le mérite d'exister avec l'espoir de changer la donne, dans la durée puisque le sommet prévoit déjà une édition 2025.