Destruction, utilité, coût : ce qu'il faut savoir sur les radars tourelles
Les radars tourelles sont mal perçus des automobilistes. Ils n'en demeurent pas moins des dispositifs qui concourent à l'amélioration de la sécurité routière.
Depuis leur installation en 2019, les radars tourelles ont été la cible d’acte de vandalisme. Après plusieurs dégradations en 2020, plusieurs d’entre eux ont été mis en sommeil.
La semaine dernière, à peine mis en service, quatre appareils ont été incendiés en l’espace de 4 jours à Caraque ( aux Abymes), Versailles et Colin à Petit-bourg et l’Hermitage à Trois-Rivières.
La Guadeloupe, qui a été le premier département à accueillir des radars tourelles, fait aussi partie des territoires où les destructions de ces dispositifs nouvelles générations sont les plus nombreuses.
Ce qui n'empêche pas les programmes répétés d'installations.
200 000 euros par radar
Un appareil neuf vaut entre 30 000 et 40 000 euros selon sa taille. Si on additionne tous les appareils mis hors service, la facture explose et dépasse les 300 000 euros.
Ce montant ne représente que le prix du radar. Pour le remplacer intégralement, ça coûte bien plus cher. La sécurité routière évalue à 200 000 euros la facture par radar.
Le financement du redéploiement provient en grande majorité des recettes des amendes collectées par les dispositifs. Un auteur de dégradation risque jusqu'à 75 000 euros d'amende et 5 ans d'emprisonnement. Si l'action a été menée par un groupe de personnes ou un individu masqué, la peine est encore plus lourde puisqu'elle peut atteindre 100 000 euros d'amende et une peine maximale de sept ans peut être prononcée.
Changement de comportement
Pour les associations de sécurité routière, la lutte contre l'insécurité sur les routes passe par l'installation de dispositifs de contrôle mais aussi par le changement des comportements.
Hendry Monbrun, président de l'association pédagogie routière Outre-Mer , estime qu'il est indispensable que le respect des limitations devienne un réflexe :
On est dans un département où les accidents se multiplient et ils ont remis les radars dans des endroits qui ont en tout cas un nombre d'accidents le plus élevé. Donc, effectivement, les services de l'État les ont mis en place pour pouvoir protéger la population. Là où c'est intéressant et c'est là l'objectif de l'association que nous avons, qui est Pédagogie routière Outre-mer, c'est de pousser justement les personnes à avoir, en tout cas les usagers de la route, à avoir un bon comportement. Les usagers de la route ne respectent pas les vitesses et abusent, surtout auprès des écoles où nous avons nos enfants. Donc, il est important d'être vigilant parce qu'on a bien vu un accident est vite arrivé et les conséquences qui vont avec
Depuis le début de l'année, 37 personnes ont perdu la vie sur les routes de Guadeloupe.