« Nous sommes dans une posture de résolution de conflits », Gaëlle Paygambar

Par 17/09/2024 - 15:36 • Mis à jour le 17/09/2024 - 16:55

Invitée de notre journal de 13 heures ce mardi 17 septembre, la directrice d’EDF PEI s’est exprimée sur le mouvement de grève qui touche actuellement l’établissement, mais aussi les Guadeloupéens privés d’électricité en raison de délestages.

    « Nous sommes dans une posture de résolution de conflits », Gaëlle Paygambar
Gaëlle Paygambar. Photo : ES

Après un préavis de grève déposé il y a environ un mois, et malgré le début des négociations entamées avec la direction, des agents d’EDF PEI ont débuté un mouvement de grève ce lundi 16 septembre. Et il n’a pas fallu attendre longtemps pour en ressentir les effets. Ce ne sont pas moins de 27 000 foyers qui ont été privés d’électricité dans la soirée. Une situation que regrette la directrice d’EDF PEI, Gaëlle Paygambar. Elle était l’invitée du journal de 13 heures.

Nous sommes dans une posture de résolution de conflits, je regrette que les Guadeloupéens aient été impactés par l’arrêt de certains de nos moteurs.

D’entrée, elle a assuré s’impliquer pleinement pour trouver une entente avec le syndicat FE-CGTG.

Vous pouvez compter sur ma totale implication et celle du groupe EDF pour trouver une solution la plus sereine possible (…) Il était impensable pour nous que la population soit impactée malheureusement elle l’a été hier et elle le sera probablement encore aujourd’hui.

L’application du protocole de fin de conflit

La couleur est annoncée, de nouveaux délestages sont à craindre en fin de journée ce mardi. Mais au-delà de cela, qu’est-ce qui pose problème depuis la signature du protocole de fin de conflit de février 2023 ?

Les agents en grève dénoncent la non-application du protocole. De son côté, la directrice d’EDF PEI affirme y travailler depuis son arrivée à la tête de la structure il y a un an.

Cela fait un an que je travaille à l'application de ce protocole et au maintien, en tout cas d'un dialogue social serein au sein de mon établissement. Oui, nous avons des points de désaccord. Je pourrais vous citer, comme exemple déjà, une question technique de rédaction des bulletins de paie. Aujourd'hui, clairement, nous ne sommes pas en accord avec la FE-CGTG. Pourtant, toutes les informations requises sur les bulletins de paie et leur annexe à destination des salariés sont bien précisées sur les documents. Et nous partageons avec 70 000 salariés les mêmes documents de bulletin de paie. Donc, documents qui aujourd'hui sont remis en cause pour une centaine de salariés.

Des indemnités de déplacement

À cela s’ajoute également la question de l’avancée des carrières, mais aussi celle des déplacements entre le domicile et le lieu de travail des agents.

Il n'est pas question de déplacements professionnels comme quand un salarié est missionné pour aller sur un autre site que son lieu habituel de travail. Il est question d'indemniser des déplacements que tout un chacun fait tous les jours entre le domicile et en l'occurrence là, la centrale. Et effectivement, c'est un nouveau point qui apparaît, qui était déjà à l'ordre du jour lors du protocole de 2023, qui a été réglé et qui revient aujourd'hui avec une revendication supplémentaire. C'est-à-dire que là où, effectivement, aujourd'hui, on indemnisait une partie de ces déplacements, il nous a demandé aujourd'hui d'indemniser en totalité. C'est quand même difficilement audible, sachant qu'on parle quand même d'une indemnité qui, aujourd'hui, est en moyenne de 1 000 euros par agent. Là, on nous demande de la doubler, voire de la tripler.

Le syndicat FE CGTG n’a pas tardé à réagir face à ces propos dénonçant « des allégations mensongères (…) visant à attiser la haine à l’encontre de salariés uniquement en grève pour l’application de leurs droits ». Par voie de communiqué, le syndicat évoque également des « menaces de la direction d’EDF PEI à l’encontre des agents », ce qui entrainerait de fait un durcissement de leurs « modalités d’action ».

Écoutez l’intégralité de l’interview de Gaëlle Paygambar au 13 heures. Elle a été interrogée par Naïza Rippon.

 

 


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