Les Martiniquais « prêts à payer un peu plus cher pour des produits sains et locaux »

Par 14/09/2024 - 09:00

Dans le cadre du programme PUMAT, des professeurs et chercheurs en économie ont réalisé une enquête pour s’intéresser aux habitudes de consommation des martiniquais. L’exemple de la tomate locale a notamment été étudié.

    Les Martiniquais « prêts à payer un peu plus cher pour des produits sains et locaux »

Quelles sont les attentes des consommateurs martiniquais en matière de production agricole plus saine ? C’est la question majeure sur laquelle s’est penché le Centre de coopération internationale en recherche Agronomique et de développement (CIRAD).

Dans le cadre du programme PUMAT déployé depuis 2021 en réponse à un appel à projets Ecophyto 2, des professeurs et chercheurs en économie ont réalisé une enquête à laquelle plus de 500 personnes ont pris part.

Comprendre les critères de choix

Le but étant de comprendre quelles sont leurs critères de choix en termes de consommation : locale ou importée, certifiée ou pas, en fonction d’un certain nombre de prix appliqués, notamment pour le cas de la tomate.

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L’idée était de savoir jusqu’à combien les Martiniquais seraient prêts à payer pour une tomate locale.

Laurent Parrot, chercheur économiste au CIRAD de Martinique, dresse le bilan de cette étude.

L'étude consommation montre que le citoyen est prêt à payer un peu plus cher pour avoir des produits sains et locaux. Ce qui montre une sensibilité importante et significative du citoyen consommateur pour ce type de produits. Et c'est un résultat très important lorsqu'on connaît la diversité des régimes alimentaires en Martinique. Des personnes qui vont consommer de façon saine, en général, des personnes à la retraite avec relativement peu de moyens financiers, mais soucieuses de leur santé. Des personnes qui vont manger de façon plus équilibrée, qui ont un bon pouvoir d'achat et qui font attention à leur santé et qui sont dans la vie active. Mais aussi des personnes qui vont manger de façon dite un peu moderne, mais qui correspond à du gras et du sucré et qu'on trouve de façon assez prédominante dans la population jeune. Et il y a une autre catégorie qui est celle de la population transition et malheureusement, qui est celle qui va de plus en plus vers une consommation locale riche en graisse, en sucre et en produits ultra-transformés.


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