"On peut atteindre une baisse des prix de 20 à 25% sur les produits de première nécessité", Jean-Christophe Bouvier
L'injonction lancée en juillet par le RPPRAC fait réagir la grande distribution mais aussi l'Etat. Le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, s'est exprimé sur la vie chère au micro de Cédric Catan, en direct.
Selon un rapport de l'INSEE publié en 2023, le prix des denrées alimentaires est plus élevé de 40% en Martinique par rapport à l'Hexagone.
Un écart qui avec l'inflation des deux dernières années a des répercussions importantes sur le budget des Martiniquais. C'est cette situation que dénonce depuis le 1er juillet dernier le RPPRAC. Après un premier rassemblement organisé ce dimanche à Carrefour Dillon puis devant le port, l'association entend bien poursuivre ses opérations au cours de cette semaine.
Après la réponse par écrit de la grande distribution, le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier entend montrer que l'Etat se préoccupe de la question.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Jean-Christophe Bouvier sur la vie chère. Il était l'invité de la rédaction ce mercredi matin à 7 h 30.
S'il soutient le bilan de l'Etat en la matière, il reconnaît que les pouvoirs publics peuvent faire mieux :
On peut revenir sur l'ensemble des mesures qui ont été prises depuis des années sur la problématique de vie chère qui montre que celle-ci est connue et appréhendée. Après, est-ce que nous pouvons faire mieux ? Oui, c'était notre objectif. C'était notre objectif dans le cadre des réunions que nous avons conduit au cours de l'année 2023-2024 et qui nous ont conduit à identifier un certain nombre de pistes que nous avons portées à la connaissance du gouvernement
Table ronde
Pourtant, l'urgence est bien réelle. D'autant plus que les syndicats portuaires ont soumis la fin de leur mobilisation à l'ouverture de négociation sur le coût de la vie en Martinique. Le préfet entend bien réunir tous les acteurs influant sur les prix à la consommation pour trouver des solutions, et dès ce jeudi.
Je crois très sincèrement à entendre et écouter mes interlocuteurs que chacun est prêt à venir et à discuter sérieusement de cette question. Il faut que nous trouvions le mode opératoire qui permette à chacun de retrouver, de ne pas déstructurer, de ne pas détruire un mécanisme très fragile qui est celui de l'économie Martinique
Une baisse envisageable
Jean-Christophe Bouvier estime qu'une réduction des prix est envisageable sur des produits de première nécessité :
Dans les calculs que nous faisons sur le coin de table, lorsque nous sommes très optimistes et que nous conjuguons plusieurs dispositifs, ce qui est notre objectif effectif, nous arrivons à une baisse des prix qui peut atteindre entre 20 et 25% pour les produits de premières nécessités