Mobilisation contre la vie chère à Destreland en Guadeloupe
Une centaine de militants ont répond à l’appel à la mobilisation contre la vie chère, ce dimanche matin (1er septembre), en Guadeloupe. Ils s’étaient donné rendez-vous devant le centre commercial Destreland, à Baie-Mahault.
Un appel à manifester pacifiquement contre la vie chère aux Antilles avait été lancé pour ce dimanche (1er septembre), en Martinique et en Guadeloupe.
Le mouvement, initié dans l’île sœur, tente de se répandre grâce aux réseaux sociaux.
Cette initiative du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes), qui vise à faire baisser les prix dans la grande distribution, est soutenue par Kalash et le député de la 1ère circonscription de Martinique Jiovanny William.
Rendez-vous au carrefour de Detrellan
En Guadeloupe, les militants s’étaient donné rendez-vous à 7 heures, au carrefour de Destrellan.
Finalement, un peu moins d’une centaine de manifestants se sont mobilisés, à 8 h 30, dans l’enceinte de l’hypermarché Carrefour Destreland.
Ils sont arrivés par petits groupe et se sont dispersés dans les rayons.
Pour illustrer, le coût d’un panier moyen, ils ont rempli individuellement des chariots.
S’en est suivi une prise de parole pour réclamer unanimement un alignement des prix fixés en Guadeloupe sur ceux pratiqués dans l’Hexagone.
« Taper du poing sur la table »
Evy, porte-voix en main, présente a prévenu, cette action n’est que la première d’une série de mobilisations. Pour elle, comme pour les manifestants, l’heure est grave.
Je constate que le peuple est présent. A un moment donné, il faut dire stop. Ce n’est pas du luxe. Là, on ne parle pas de vacances, de voyage, mais de se nourrir tous les jours, de produits de première nécessité. On doit tous en passer par là et ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas remplir nos caddies et nos paniers pour se nourrir. On se lève tous les matins pour aller travailler et on ne peut pas payer nos courses.
Pour Evy, une telle différence de prix entre la Métropole et la Guadeloupe ne se justifie pas.
Quand on fait le comparatif avec les prix qui sont pratiqués en Métropole et en Guadeloupe, c’est de l’abus. Qu’est ce qui justifie une telle différence de prix ? Alors on va mes parler d’octroi de mer, me dire que les marges ne sont pas exceptionnelles… Mais quand il y a 90 % de plus sur le prix d’un produit, on n’est pas au-delà de la marge acceptable ? Aujourd’hui, on est là pour taper du poing sur la table, dire que ça suffit et qu’il y en a marre.
Et les clients concernés aussi par cette réalité affichent leur soutien.
A ECOUTER La réaction d’une cliente au sujet de l’augmentation des prix et de la manifestation
« Tous dans le même bateau »
Sur place, une trentaine de policiers et de gendarmes étaient postés à l’intérieur et à l’extérieur de la grande surface, au cas où.
Mais la mobilisation s’est déroulée pacifiquement à grand renfort de chants réclamant une baisse de prix.
La direction de Carrefour Destreland n’a pas souhaité s’exprimer et a laissé le soin à Victor Vénutolo, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, de réagir.
Au sujet de la demande d’un alignement des prix, sa réponse est sans appel.
Il ne peut pas y avoir d’alignement des prix par rapport à l’Hexagone. Entre le prix de départ et le prix d’arrivée, il y a du transport, du stockage. Et jamais un prix, à l’arrivée après les taxes, pourrait être le même qu’au départ. Pourquoi les prix à Marie-Galante ne sont pas les mêmes qu’en Guadeloupe (continentale NDLR). Nous constatons tous que la vie est compliquée pour certains. Nous sommes tous dans le même bateau. La continuité territoriale, c’est à nos députés de défendre ce dossier.
En Martinique aussi
A noter qu’en Martinique, la manifestation contre la vie chère bat son plein, ce dimanche à la mi-journée. Plusieurs centaines de manifestants sont rassemblés au niveau du rond-point des Grives, à proximité du grand port maritime de Fort-de-France qu’ils menaçaient de bloquer.
Le ton est quelque peu monté dans les rangs des manifestants après que la nouvelle de l’interpellation de l’un des organisateurs de ce rassemblement, Rodrigue Petitot, dit “le R, s’est répandue. Mais globalement, à la mi-journée, la manifestation, comme en Guadeloupe, était pacifiste entre chants et prises de parole.