Transport de 107 kilos de cocaïne, la directrice est démise de ses fonctions
Après l’interpellation d’un couple à l’aéroport Aimé-Césaire en partance pour Roissy Charles de Gaulle il y a quelques jours, le choc est toujours aussi important en Baie de Somme où l’une des mules présumées était directrice d’un office de Tourisme intercommunal.
La directrice de l'office du tourisme de la Baie de Somme, suspectée d'avoir servi de mule avec son compagnon le 23 août dernier a été démise de ses fonctions.
Peggy Delaby, qui a été arrêtée la semaine dernière à l’aéroport Martinique Aimé-Césaire, occupait les fonctions de directrice de l office du tourisme depuis 6 ans.
« Les informations qui circulent, principalement par voie de presse, nous effarent, nous attristent. » Francis Lépine, l’employeur de l’ex-directrice a pris la parole, rapporte le journal Le Courrier Picard.
Le président de l’office de tourisme intercommunal Terres et merveilles s’est officiellement désolidarisé de la mise en cause, qui était jusqu’alors directrice de cette structure. L’élu s’est exprimé dans une note d’information adressée par courriel aux hébergeurs, restaurateurs, prestataires touristiques, fournisseurs, élus. L’homme ne mâche pas ses mots : « Elle avait une face cachée. Elle est seule responsable de ses actes... »
Une institution sous le choc
C’est toute une institution qui est sous le choc depuis la médiatisation de cette affaire.
Nous sommes tous sous le choc (…) L’office de tourisme n’a rien à voir avec cette affaire. Évidemment, nous sommes à la disposition des enquêteurs si besoin et souhaitons que justice soit faite
Selon lui, ces arrestations « ternissent l’image de notre belle station du Crotoy et de la destination Ponthieu-Marquenterre baie de Somme. »
Malgré la présomption d’innocence, il confirme que depuis hier, le 30 août 2024, Peggy Delaby n’est plus directrice de l’office de tourisme. « Nous avons mis en place un intérim, la continuité des services est assurée ».
Il précise que cette décision est notamment liée au fait que la responsable n’avait pas repris le travail ce lundi (26 août). Et pour cause : placée en détention provisoire en Martinique, elle fait l’objet d’un mandat d’amener devant la justice parisienne, qui a récupéré ce dossier.