Refonte de l’organigramme de la CTM : « Il y a des limites qu'il ne faut pas dépasser »

Le 1er août dernier, le président du conseil exécutif était monté au créneau, affirmant vouloir « résoudre les dysfonctionnements persistants, tels que les agents sans activité ou sans affectation ». Le chiffre de 200 agents, « payés à ne rien faire », selon Serge Letchimy, avait alors été avancé.

Après les syndicats, c’est l’opposition qui monte au créneau pour dénoncer « une vendetta » et une « maltraitance psychologique » concernant le personnel non affecté de la CTM. Francine Carius, secrétaire nationale du MIM :

Une fusion, ça ne se fait pas en un claquement de doigts, mais justement, quand vous prenez la mesure et que vous savez que c'est complexe, vous ne jetez pas l'opprobre sur les salariés qui eux aussi sont dans la souffrance par rapport à cette fusion. Ça prend plusieurs années parce que la CTM, c'est une grosse machine, parce que le conseil général, c'en était une grosse, que la région, c'en était une autre grosse et vous aviez des services qui étaient en doublon. Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais je vais vous dire que c'est une situation qui évolue. Quand le personnel dit : Je n'ai pas de moyens, j'ai des difficultés, je n'ai pas les conditions pour travailler, il faut l'entendre et voir quelles sont les solutions qu'on apporte à cette situation-là, mais pas menacer de sévir.

Pour Francine Carius, ces propos tenus par Serge Letchimy étaient les propos de trop, obligeant l’ancien président du conseil régional à sortir du silence.

Vous savez, on ne peut pas rester sensible à ça. Alfred Marie-Jeanne ne peut pas rester sans réaction. Vous avez bien vu que depuis quelques bons mois, on ne l'entend pas, il n'écrit pas. Mais là, comme il disait lui-même, trop, c'est trop. Il y a des limites qu'il ne faut pas dépasser.

L’organigramme présenté par Serge Letchimy était attendu depuis 8 ans. Il devrait être acté le 1er septembre prochain.