Les outrages sexistes et sexuels ont encore augmenté l'an dernier en France
Malgré une hausse plus modérée que les années précédentes, les outrages sexistes et sexuels ont tout de même augmenté de 19% l’an dernier. 3 400 de ces outrages ont ainsi été enregistrés par la police et la gendarmerie. C'est ce que révèle une étude publiée ce mercredi 31 juillet par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure.
Ces infractions d'outrages sexistes et sexuels ont été créées en 2018 pour renforcer notamment la lutte contre le harcèlement de rue. Et ce que l'on apprend c'est que cela ne concernerait pas beaucoup les Outre-mer.
Car selon les chiffres publiés, ce sont les grandes villes de plus de 200 000 habitants et l'agglomération parisienne qui sont en premier lieu touchées par ce phénomène. Ainsi, en Île-de-France, en 2023, on a compté 8,5 outrages sexistes et sexuels pour 100 000 habitants. La moyenne hexagonale, avec une forte hétérogénéité territoriale, est de 5,1.
De faibles taux en Outre-mer
En Outre-mer, les taux sont faibles pour l'an passé. 0,6 infraction pour 100 000 habitants en Guadeloupe, avec 21 outrages enregistrés juste derrière la Réunion. En Martinique, 7 outrages ont été comptabilisés par les services de police et de gendarmerie en 2023. Sur la période plus large, celle 2018-2023, c'est aussi dans les Outre-mers et en Corse que l'on a enregistré le moins d'outrages sexistes et sexuels. 55 en Guadeloupe, 38 en Martinique. Il y en a eu, pour comparer, 72 à la Réunion, 27 en Guyane et 6 à Mayotte. Le taux rapporté à la population est de 2,4 infractions pour 100 000 habitants en Guadeloupe, de 1,8 pour 100 000 en Martinique, ce qui situe les deux îles tout de même au même niveau que plusieurs départements hexagonaux.
Les victimes peu nombreuses à faire des signalements
L'outrage sexiste et sexuel, pour rappel, peut être puni d'une amende de 1 500 euros.
Depuis avril 2023, s'il est aggravé, visant une personne vulnérable ou commis dans les transports publics, par exemple, il est considéré comme un délit et passible d'une amende de 3 750 euros, assortie de peines complémentaires. Les victimes, encore peu nombreuses, à se signaler, doivent immédiatement contacter les services de police ou de gendarmerie.