Cancer de la prostate : une première reconnaissance de maladie professionnelle en Guadeloupe
Présente dans l’archipel depuis janvier, l’association Phyto-Victimes confirme qu’un premier dossier déposé pour la reconnaissance du cancer de la prostate après l’utilisation de pesticides a abouti. D’autres dossiers sont en attente, essentiellement pour des ouvriers agricoles.
C’est un pas supplémentaire vers une reconnaissance des maladies dont sont victimes les ouvriers agricoles qui ont eu à manipuler le chlordécone. L'association Phyto-victimes en Guadeloupe annoncé que leur premier dossier de reconnaissance d'un cancer de la prostate en maladie professionnelle vient d'être validé.
Depuis janvier, cette antenne régionale de Phyto-victimes, crée il y a 10 ans dans l'Hexagone pour accompagner les travailleurs agricoles dans ce type de démarche aide les ouvriers des exploitations bananières dans ce parcours, dans le cadre du plan chlordécone 4.
Anne-Laure Eugénie, chargée de mission Guadeloupe pour l’association Phyto-victimes, en dit plus.
En juin, nous avons obtenu le premier accord pour une maladie professionnelle. C’est-à-dire que la personne, qui a obtenu, cet accord a un cancer de la prostate et le fonds d’indemnisation estime que sa maladie est d’origine professionnelle. Elle a utilisé le chlordécone, des pesticides et la reconnaissance se fait à ce titre. Depuis que nous sommes en Guadeloupe, j’ai rencontré une trentaine de personnes et 7 dossiers ont été envoyés. Donc j’espère que l’association aboutira à la reconnaissance de 7 dossiers pour maladie professionnelle. Je reçois encore d’autres personnes, donc il y a encore des dossiers en attente. Ce sont essentiellement des ouvriers agricoles mais il y a aussi un exploitant agricole.