Plusieurs personnalités guadeloupéennes signent une tribune contre l’extrême droite

Par 20/06/2024 - 11:42 • Mis à jour le 20/06/2024 - 18:19

Comme dans l’Hexagone, en Guadeloupe, des personnalités publiques se sont mobilisées pour faire barrage à l’extrême droite. Ils sont 60 à avoir signé une tribune pour dire « Non » aux votes pour le Rassemblement national. Que retenir de ce texte ?

    Plusieurs personnalités guadeloupéennes signent une tribune contre l’extrême droite
Image d'illustration

« L’extrême droite est une abomination politique », c’est le message martelé par les signataires de cette tribune. Le titre est d’ailleurs clair : « Contre l’Extrême droite au pouvoir ».

Une soixantaine de personnalités ont apposé leur signature sur le document pour éveiller les consciences. Les derniers résultats des élections européennes et la montée du Rassemblement national poussent ces signataires à monter au créneau. Parmi eux, il y a l’universitaire Didier Destouches, ou encore le syndicaliste et professeur de philosophie Alex Lollia, ou même des artistes comme Rosan Monza.

« Tradition fasciste et colonialiste »

Dans cet écrit ils pointent du doigt les thèses de l’extrême droite et mettent en avant le risque de retrouver ce parti au pouvoir.

La politique prônée, telle qu’ils la conçoivent, sera toujours de tradition fasciste et colonialiste ! Car elle a pour objectif essentiellement la supériorité et la domination imposées de cette culture occidentale sur les autres, ainsi que « la France aux Français »… Ce qui implique le négationnisme face à la traite et l’esclavage, le refus de célébrer l’abolition de l’esclavage, et l’indifférence face à la barbarie raciste dans le monde.

C’est donc un appel à bloquer la progression de l’extrême droite qui se justifierait également par un devoir de mémoire.

Ne tournons pas le dos à la mémoire de Maryse Condé, de Guy Tirolien, de Sonny Rupaire, de Jacob Desvarieux, de Patrick Saint-Éloi, de Rudy Benjamin, de Vélo, de Jean-Pierre Sainton, d’Ignace et de Solitude, et de tant d’autres glorieux fils et filles de Guadeloupe.

Un appel qui sonne même comme une supplique. Reste à savoir si elle sera entendue et si les électeurs sont sensibles à ce genre d’action. Éléments de réponse avec le premier tour des législatives aux Antilles.

 


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