Un commerçant Marie-Galantais poursuivi pour trafic de drogue

Par 23/05/2024 - 05:00

Un commerçant de 48 ans était escorté hier mercredi (22 mai) à la barre correctionnelle pour trafic de stupéfiant sur l’île de Marie-Galante. L’homme avait, lors d’un contrôle suivi de perquisitions, été retrouvé en possession de quantités de cannabis, du matériel et d'importantes sommes en espèces. L'homme de nationalité syrienne, a parlé de "consommation personnelle" voire de "dépannage occasionnel" pour des amis.

    Un commerçant Marie-Galantais poursuivi pour trafic de drogue

Lors d’une opération sur réquisition du Procureur, menée samedi dernier, dans le quartier de Tivoli à Grand-Bourg, les gendarmes repèrent un individu en train de fumer une cigarette artisanale. L’odeur qui s’en dégage ressemble fortement à celle du cannabis. Les militaires décident donc de procéder à une fouille. Dans le magasin, le chien de l’équipe cynophile ne trouve rien mais marque le véhicule pick-up garé à l’extérieur. Dedans, un sachet d’herbe est finalement retrouvé, contenant un peu plus de 600gr. 

Pour aller plus loin, le domicile du suspect, Khaled D. dit "Sadam", est lui aussi passé au peigne fin. D’autres petites quantités sont là aussi découvertes, ainsi que du matériel spécifique tel que des balances de précision, des sachets de conditionnement et des espèces cachées un peu partout. 

Plusieurs véhicules et objets chez lui

En analysant les comptes bancaires et le train de vie du prévenu, les enquêteurs constatent que l’homme, a l’habitude de fonctionner, principalement avec de l’argent liquide, pour quelle raison ? Des échanges évoquant aussi des transactions de stupéfiants sont relevés sur son téléphone. 

« C’était pour dépanner des amis, me faire un peu de sous » a t-il répondu. « Il ne s’agit pas d’un grand trafiquant comme on tente de nous faire croire, c'est sa consommation personnelle » a insisté son avocat. L’homme originaire de Syrie, vit depuis plus de 10 ans en Guadeloupe, dispose d’un titre de séjour renouvelable et travaille durement dans son bazar. Il a de surcroit dès le début coopéré sans rien dissimuler. 

Le principe de "l'iceberg" 

Le principe de « l’iceberg » a souligné le Parquet, il ne s’agit là que de la partie visible. Les objets ménagers et véhicules (voitures et moto) ne correspondent pas aux revenus du mis en cause, d’où une peine entièrement ferme et un mandat de dépôt requis. Les juges ont finalement prononcé 18 mois dont 9 avec sursis probatoire, sans incarcération.

 


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