Fermeture administrative de l’« Insomnia » aux Terres-Sainville : « pour moi, c’est la descente aux enfers »
Après la mort d’un homme de 30 ans, abattu sur la voie publique le 24 avril dernier, le préfet de Martinique a décidé une fermeture administrative de 6 mois du snack-bar devant lequel se trouvait la victime. Un coup dur pour le patron, abasourdi.
Le snack-bar « Insomnia » est contraint de fermer ses portes. L'établissement a été le théâtre d'une scène tragique intervenue dans la soirée du 24 avril dernier dans un quartier de Fort de France.
Vers 23h50, un homme âgé de 30 ans a été abattu à la vue des riverains devant le restaurant situé aux Terres Saint-Ville alors qu'il mangeait un sandwich.
15 jours après l’établissement se retrouve sous le coup d’une fermeture administrative pour 6 mois.
Un nouveau coup dur pour le patron du snack, Ali Horville, qui revient sur cette décision préfectorale et estime n’avoir aucune explication.
Après ce qui s’est passé, j’ai reçu un appel le 6 mai dernier pour me dire que j’étais convoqué en préfecture le lendemain pour récupérer un courrier. Là, j’ai compris que c’était une fermeture administrative malheureusement. Je ne crois pas pourquoi le préfet a pris une telle décision. 6 mois ? Alors que l’on n’a rien fait. Mes enfants pleurent, me disent qu’il faut revoir ça. Comment je vais faire pour les nourrir ? En 22 ans, je n’avais jamais eu aucun souci dans mon établissement
Un sentiment d'injustice
Cette décision est vécue douloureusement par le gérant de l'établissement.
Je suis un citoyen honnête, paisible et qui ne demande qu’à travailler honnêtement pour gagner son pain. Je suis d’ailleurs quelqu’un qui fait de la prévention, qui parle aux jeunes, il n’y a jamais eu de bagarre et de bordel dans mon établissement. Même les policiers peuvent en témoigner. Ce soir-là, il n’y avait pas de soirées, pas d’événements chez moi, tout était très calme. Ça aurait pu se passer n’importe où, ce n’est pas à nous, gérants, de payer pour un truc comme ça
Et, selon lui, cette fermeture forcée risque d’avoir de lourdes conséquences sur son activité. Ali Horville fait part de ses inquiétudes.
C’est la descente aux enfers, c’est mon gagne-pain qui est là. C’est tout ce que je sais faire. J’ai une famille à nourrir. Je n’ai commis aucun crime et je n’ai rien fait pour mériter ça. 6 mois, c’est lourd. Je n’ai pas les mots…
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