Incendie à la rue Peynier à Pointe-à-Pitre : le jour d’après
Ce lundi matin (6 mai), à la rue Peynier, l'incendie de la veille est encore dans tous les esprits. Certains sont stupéfaits face à l'ampleur de dégâts et d'autres expriment un ras-le-bol, dépités par la multiplication des incendies dans la ville de Pointe-à-Pitre. En attendant, l'heure était plutôt au déblaiement. Reportage.
« Vas-y, vas-y, parce qu'elles ont besoin de nettoyer-là. Attends, attends ». Les allées et venues se succèdent à la rue Peynier, bien que limitées par des cordons de sécurité. Le colonel Félix Anténor-Habazac, directeur du Service Départemental d’Incendie et de Secours de Guadeloupe, explique les opérations en cours et à venir, après le gros incendie survenu ce dimanche.
La plus grande à effectuer, ce sera le déblai. Mais avant, comme dans tout incendie de cette ampleur, il y a quand même des fumeroles, des petits retours de feu. Les gens nous appellent, on vient. Tout n'est pas encore refroidi et donc ça repart automatiquement. Donc là, nous attendons le feu vert des services judiciaires de manière déjà à déblayée la rue
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Sur place, nombreux sont les riverains et curieux à constater l'ampleur des dégâts, comme Émile.
Il y avait un restaurant qui était là, tout est parti. Ça fait du mal. Au départ, on avait déjà un grand feu chez un médecin. Et le feu s’est reproduit chez lui encore. C’est la vie, c'est ça
« Tout est en fumée »
Bruno, lui, une valise à la main accompagnée de son épouse, s’empresse de quitter les lieux.
Nous, on a eu un petit peu de chance parmi les autres. On a pu récupérer certaines choses, mais il y en a qui ont vraiment tout perdu. L'immeuble, c'est celui-là. C'est celui qui a brûlé entièrement, qui est tenu, mais les murs sont vraiment chauds. À mon avis, je pense qu'il va être détruit parce qu'il a pris tellement de chaleur que ce n'est pas la peine. Le CCAS nous a déjà relogés. Ça, c'est très bien, par contre. C'est une belle action.
Raymond et Jacques Fourrier, très amers quant à eux, accusent le coup, sur fond de ras-le-bol face aux incendies qui ternissent la ville.
Je suis revenu sur les lieux du « crime » pour savoir est-ce que je pouvais accéder à ma maison parce que tout est en fumée. Et vous savez que j'avais une maison en face qui a brûlé alors qu'il restait encore une façade. C'est vraiment à se demander s'il n'y a pas quelque chose qui nous poursuit. Ce n'est pas possible. Mais il est grand temps qu'on fasse quelque chose pour éviter ce genre de choses
Une fois de plus, le temps s'impose comme un allié précieux pour dissiper les stigmates laissés par ce nouvel incendie à la rue Peynier.
Ce matin, les agents EDF ont débuté les opérations de remise en état du réseau électrique dans la mesure du possible.
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