Rue Peynier : 6 immeubles ravagés par les flammes et des pompiers blessés
Un nouvel incendie s’est déclaré hier (5 mai) dans Pointe-à-Pitre. Cette fois le sinistre a détruit des habitations de la rue Peynier. Un peu avant 11 heures, les pompiers ont été appelés pour éteindre au départ des flammes qui ravageaient une maison à l’abandon, mais le feu s’est propagé dans une maison d’en face ainsi que dans les 6 immeubles proche du foyer initial. Bilan de cet incendie dévastateur.
C’est un nouveau coup dur pour la ville et ses habitants les plus impactés. Le nouvel incendie conséquent qui s’est déclaré à la rue Peynier hier a engendré l’évacuation de 12 personnes.
Des pompiers blessés
Selon le premier bilan, 6 immeubles auraient été ravagés par les flammes. Deux personnes, selon le maire de la ville, auraient été relogées dans un foyer de la ville, les autres habitants seraient hébergés chez leur famille. Le SDIS fait également état de blessés parmi les pompiers. Un a été brulé au dos, 4 ont été surpris par l’effondrement d’un mur et 2 autres ont inhalé des fumées et mis sous oxygène.
Avec l’intensité de l’incendie, la police nationale a installé un périmètre de sécurité pour éviter que les riverains soient touchés par des débris et inhalent trop les fumées. 6 fourgons de pompiers et une cinquantaine de sapeurs-pompiers ont lutté contre les flammes toute la journée. Le feu a été déclaré éteint à 19h51. Une reconnaissance va être effectuée dans l’appartement du 32 rue Peynier pour un lever de doute entre le 2e et le 3e étage.
Cet incendie a causé de gros dégâts. Une enquête est en cours et devra déterminer ses causes exactes.
Un malheur qui se répète
Parmi les habitants de cette rue, il y a un personnage bien connu du monde du football, il s’agit de l’ancien président de la Ligue guadeloupéenne de Football, Guy Roch. Il a tout perdu et se trouve aujourd’hui sans domicile. Pourtant, il avait déjà interpellé la municipalité de Pointe-à-Pitre sur les risques de ces maisons abandonnées du centre-ville.
J'habite depuis une trentaine d'années à la rue Peynier, au numéro 30, et l'incendie s'est déclaré au numéro 28. Ce numéro 28 est une maison abandonnée et j'avais signalé à trois adjoints cette situation délicate qui pourrait aboutir à cet événement qu'on voit aujourd'hui. Donc c'était prévisible, d'autant que ça s'est passé pour le docteur Fourrier dans les mêmes conditions il y a quelques années. J'étais absent, comme disent les parents, Dieu merci, de numéro 28 jusqu'au port, ont été sinistrés. Il ne reste aux propriétaires ou aux locataires qui sont là aujourd'hui que les yeux pour pleurer. Cette maison, abandonnée, appartient aux parents du chef d'édilité. Et j'avais signalé une occupation par des SDF qui aurait pu causer ces dégâts que nous déplorons aujourd'hui.
Guy Roch regrette cette situation qui pour lui était prévisible.
J'insiste sur le fait que les pompiers n'ont pas pu travailler dans des conditions normales qui auraient pu éviter tous les dégâts qui se sont produits aujourd'hui dans une ville capitale de la Guadeloupe, une ville pointoise où on prend toutes les dispositions pour éradiquer ce qui est nocif à la vie des Pointois. Et voilà, en l'espace de moins d'une heure, plusieurs familles sont en pleurs, plusieurs familles sont dans des conditions de vie particulièrement compliquées aujourd'hui.
Les salariés d’une agence de production audiovisuelle située dans l’immeuble contigu au 28 rue Peynier sont rapidement venus sur les lieux pour tenter de sauver leurs outils de travail, mais en vain. De plus, avec les impressionnantes colonnes de fumée poussées par le vent vers le quai Lefèvre, un paquebot amarré non loin de la rue Peynier a dû se déplacer pour éviter tout risque d’inhalation pour les 170 membres de l’équipage.
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