Des innovations pour mieux connaître les grands fonds marins
Les 11 lauréats d'un appel à projets dans le cadre de France 2030 ont reçu officiellement leur prix hier (lundi 22 avril), lors d'une cérémonie au ministère de la transition écologique.
Aujourd'hui, 97% des grands fonds marins, situés à plusieurs centaines de mètres ou plus de profondeur, ne sont pas encore connus. C'est donc un vaste programme de recherche qu'a lancé le gouvernement avec France 2030, qui "vise à élargir nos savoirs en matière de processus physiques, biogéochimiques ou biologiques à "l'œuvre" dans ces zones.
"Il est essentiel de soutenir la recherche et l’innovation afin d’approfondir notre compréhension de l’océan profond", explique encore le Secrétariat à la Mer.
25 millions d'euros de financement
A l'issue de l'examen des candidatures, ce sont 11 projets innovants qui ont été sélectionnés pour se répartir une enveloppe de financement de 25 millions d'euros. Drones, robots, capteurs, composants, logiciels... "On utilise les câbles de fibres optiques qui sont existants partout dans le monde", explique Alexis Constantinou, co-fondateur et PDG de la start-up FOSINA qui a développé le projet Fiberscope, prévu sur trois ans, des capteurs permanents "à moindre coût" qui pourraient s'avérer utiles pour les fonds marins Outre-mer.
A partir du moment où on connecte notre boîtier en bout de fibre, on la convertit en un réseau de capteurs continus de température, de déformation et d'acoustique vibratoire. Un bateau qui se déplace, un plongeur qui se déplace, nous allons le voir. Nous pouvons aussi détecter les tremblements de terres, les glissements de terrain...
Plusieurs projets lauréats ont été testés ou seront mis en œuvre dans des territoires ultramarins, selon le ministère des Outre-mer.
"Grâce à ces recherches, on va par exemple pouvoir mieux connaître les risques sismiques, de tsunami et d'autres catastrophes naturelles agir en préservation de la biodiversité, de l'environnement. De façon moins intuitive, on va aussi pouvoir avoir des connaissances sur la santé", a souligné la ministre déléguée Marie Guévenoux, après avoir rappelé que 97% de la Zone Économique Exclusive (ZEE) de la France est situé en Outre-mer.