Yan Monplaisir dénonce un harcèlement à son encontre après une récente garde à vue
C'est dans le cadre de ses activités hôtelières que le maire de Saint-Joseph a été entendu hier (mardi 16 avril) à la gendarmerie du Lamentin. Yan Monplaisir a dénoncé un acharnement judiciaire à son encontre.
Yan Monplaisir a donc passé la journée de mardi dans les locaux de la gendarmerie du Lamentin. Il était entendu en tant que président de la société Caraïbes Investissements qui assure la gestion de l'hôtel Batelière.
Durant son audition, le maire de Saint-Joseph a été interrogé sur les marchés passés par sa société avec des entreprises en infraction avec le droit social. C'est en tout cas ce qu'assure le chef d'entreprise.
Yan Monplaisir dénonce par ailleurs une convocation disproportionnée. Il s’agit, selon lui, d’une chasse aux sorcières pour porter atteinte à son engagement public :
Il y a là un caractère infamant. Il y a une répétition d'actions qui, sans doute, se justifie, ou peut-être, en tout cas, c'est l'explication que je trouve à cela, par le fait que je dénonce un certain nombre de scandales qui devraient d'ailleurs donner des suites. Des suites judiciaires que j'attends. Et si je ne les vois pas venir, je les provoquerai, si c'est nécessaire, en déposant des plaintes. Mais peut-être veut-on me faire taire
Il assure ne pas fuir ses responsabilités mais estime qu'il est l'objet d'un harcèlement :
Il y a une mesure à avoir. Que l'on m'interroge, ça me paraît légitime. Si j'ai commis des fautes, qu'on me sanctionne. Je suis un homme public et politique, je me dois, à l'exemplarité, que l'on me sanctionne même plus sévèrement que d'autres. Je suis d'accord avec tout cela. Mais que je fasse l'objet de harcèlement sans raison, que je fasse l'objet de pression, je ne l'accepte pas. Au moment de me libérer, en quelque sorte, on a pris les empreintes de chacun de mes doigts, on a pris les empreintes de mes paumes de main. J'ai même fini par demander : Est-ce qu'ils n'allaient pas prendre les empreintes de mes pieds ? On m'a fait des photos anthropométriques de face, de profil. Alors, je suis un voyou ? Qu'est-ce que c'est que cette manière de traiter un citoyen ? Et pas n'importe quel citoyen. Est-ce qu'on veut expliquer aux élus qu'il faut qu'ils adoptent un profil bas ?
Pour rappel, en novembre dernier le septuagénaire avait été condamné pour acceptation d’un don non autorisé en pleine campagne électorale. Il avait écopé d'une peine de 30 000 euros d'amende et 5 d'inéligibilité. Le premier magistrat joséphin a fait appel de ce jugement.