2000 malades de Parkinson en Martinique : « l'activité physique lui fait du bien »
2000 personnes souffrent de la maladie de Parkinson en Martinique. Dans l’île, une cinquantaine de cas sont dépistés chaque année. Georges et Alberte Edragas ont créé la première association de défense des malades. Ils étaient les invités de la rédaction ce matin.
Ce 11 avril, journée mondiale dédiée à la maladie de Parkinson, les comités de l’association France Parkinson organisent des événements à travers toute la France. En Martinique, un grand temps fort aura lieu samedi à l’IMS (Institut Martiniquais du Sport) de Mangot-Vulcin, avec plusieurs conférences organisées.
Georges et Alberte Edragas, un couple âgé de 87 et 89 ans, ont créé la première association de défense des malades de Martinique en 2011. Invités de la rédaction de RCI, ils racontent comment ils ont vécu l’apparition de la maladie dans leurs vies. C’est Georges qui, un jour, alors qu’il marchait sur le parcours de Didier, se rend compte qu’il a du mal à tenir le rythme de son épouse.
Après des examens chez le Dr Bellance, neurologue, le diagnostic tombe : c’est la maladie de Parkinson. Georges commente :
À ce moment-là, je n’avais aucune idée de ce qu’était cette maladie. Je n’avais qu’une image en tête où l’on voyait le pape embrasser le tarmac à chaque voyage à l’extérieur. Et une fois, il n’arrivait pas à se relever et ses lèvres soulevaient le tarmac », sourit-il.
Cette annonce n’a pas été un choc pour lui : « j’ai demandé au médecin à quel moment je vais soulever le tarmac avec mes lèvres
« Je n'ai jamais désespéré »
À l’image de son mari, Alberte a pris l’annonce avec philosophie.
Je ne peux pas dire que j’ai eu peur car j’ai confiance dans la médecine actuelle. Je me suis dit qu’on allait trouver probablement des choses pour faire en sorte qu’il soit soulagé. Je voyais bien qu’il était raide, qu’il était lent, je me disais qu’il ne fallait pas que je sois aussi exigeante. Je n’ai jamais désespéré
Avec la création de l’association, la rencontre d’autres malades et la disparition de certains, elle comprend l’importance de lutter contre cette maladie et l'importance du sport.
Le combat contre la maladie passe notamment par tous les ateliers physiques que l’on met en place, au sein de l’association. Il y a ce qu’on appelle l’APA, l’activité physique adaptée que je trouve très efficace, notamment pour lui mais aussi pour moi qui ai un certain poids d’âge. Ça lui fait autant de bien à moi qu’à lui
28 tours de la terrasse
Au quotidien, le couple met d’ailleurs l’activité physique en pratique, comme l’évoque Georges.
On sait comment peut évoluer la maladie mais, de notre côté on s’y refuse. Car si on s’astreint aux exercices, on peut éloigner de plus en plus la survenue finale de la maladie. Avec ma femme, on a continué à marcher. Les jours où nous n’avons pas d’exercice ailleurs, on fait 28 tours de la terrasse de notre maison, ce qui équivaut à 1 km
À ÉCOUTER Entretien complet avec Georges et Alberte Edragas