Investir en faveur des femmes pour garantir leurs droits
Ce vendredi 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes. L’occasion de faire le bilan sur la situation des femmes à travers le monde à travers diverses actions et manifestation. C’est aussi l’occasion d’entendre ce qu’elles ont à dire sur cette journée.
Fleurs, cadeaux, -20 % sur telle prestation esthétique, et autres promotions en tout genre font leur apparition à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Un phénomène qui témoigne de la méconnaissance qui plane encore autour de cette journée qui trouve son origine dans les manifestations de femmes du début du XXe siècle. En Europe et aux États-Unis, les femmes réclamaient alors de meilleures conditions de travail et aussi le droit de vote.
Le 8 mars, instaurée en 1975 par les Nations Unies, est rappelons-le, avant tout, la journée internationale DES DROITS des femmes.
Un rappel nécessaire
C’est un des messages que souhaite faire passer Anne-Gaëlle Lubino, gérante et fondatrice du Café Papier qui va organiser tout ce mois des événements autour de ce sujet.
C’est une journée pour que les humains, hommes et femmes ne soient pas différenciés en termes de droits au regard de leur sexe. C’est pour cela que cette journée est importante, il y a encore du chemin à parcourir dans les faits. Je vois que ce fameux 8 mars devient un réflexe pur beaucoup et c’est très bien, mais il ne faut pas qu’on se trompe sur ce qu’on doit avoir en tête à cette date-là.
De plus, pour Anne-Gaëlle Lubino, « c’est un sujet qui doit être abordé avec tranquillité. Car tout de suite on le voit avec le spectre du féminisme qui veut tuer les hommes, étrangler le masculin, pour moi cela n’a rien à voir avec cela ».
Cette journée est donc l’occasion de faire le bilan de la situation des femmes à travers le monde, de fêter les victoires et les acquis, de faire entendre les revendications des femmes et d’améliorer leur situation. Et non juste une journée de la femme, qui n’a pas du tout la même définition. « Les femmes ont les mêmes droits que les hommes, mais si on regarde bien ces droits ne sont pas toujours respectés, y compris dans les pays européens, en France, dans de nombreux secteurs », rappelle Sonia Dériau-Reine, membre de la direction collégiale de l’association Koumbit Fanm Karayib.
Et ces jours-ci, on pense notamment à l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution française, mais aussi au fait que ce droit soit menacé dans d’autres pays comme les États-Unis.
Investir en faveur des femmes
Cette année, cette journée mondiale est placée sous la thématique « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Car selon l’ONU, investir en faveur des femmes est un défi de taille à relever pour arriver à l’égalité des sexes. C’est aussi un moyen de mettre fin à la pauvreté, ou encore d’encourager une économie verte qui fait davantage entendre la voix des femmes affectées par le système économique actuel. Ce n’est pas sans rappeler le message porté depuis 4 ans par l’association Koumbit Fanm Karayib pour qui :
Lutter pour l’égalité des femmes c’est lutter pour l’égalité de tous, car sinon c’est une société bancale et malade ». Cette association écoféministe fait également remarquer que « les sociétés les plus violentes par rapport à l’environnement, sont aussi des sociétés qui sont plus violentes à l’encontre des femmes. Or nous malmenons notre pays et il est temps d’arrêter.
Enfin, à travers cette thématique d’investissement, il s’agit également de soutenir davantage les organisations féministes qui ne perçoivent que 0,13% de l’aide publique au développement alors qu’elles œuvrent en faveur de l’égalité des sexes et des droits des femmes.