CASBT : Lucette Michaux-Chevry en garde à vue

Par 26/04/2017 - 11:32 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:11

RCI Guadeloupe révèle ce midi que le dossier financier de la communauté d’agglomération du sud Basse-Terre a connu un nouveau coup d’accélérateur ces dernières heures, avec d’autres perquisitions, au moins deux gardes à vue opérées par les enquêteurs de la DIPJ.

    CASBT : Lucette Michaux-Chevry en garde à vue

L'information a été révélée sur RCI-Guadeloupe à 11h34 dans un flash spécial mercredi 26 avril et parallèlement sur notre site internet : la présidente de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe, Lucette Michaux-Chevry est entendue depuis ce matin dans les locaux de la DIPJ au Morne-Vergain. C’est le dernier rebondissement du  dossier financier de l’ancienne CASBT. Convoquée au pôle financier de la police judiciaire, la présidente de la communauté d’agglomération devait être auditionnée, une journée entière. Une garde à vue dans le cadre de l’exécution d’une commission rogatoire du juge d’instruction de Basse Terre en charge de ce dossier et qui se déroule tout à fait normalement nous a-t-on indiqué.

Jusque là,  la présidente de la CASBT n’avait pas été inquiétée dans l’affaire en question, elle est cette fois entendue donc, directement sous le régime de la garde à vue. Il convient de rappeler néanmoins que dans toute affaire, la présomption d’innocence est de mise  et que tous les droits des gardés à vue sont mis en œuvre pendant ces auditions, comme la présence d’un avocat ou la visite d'un médecin.

Alors que plusieurs autres protagonistes ont déjà été mis en examen dans ce dossier, la présidente de la CASBT, est à son tour inquiétée et auditionnée entre autre pour prise illégale d’intérêt, faux et usage de faux de documents administratifs. Mais pas sur le volet blanchiment d’argent selon nos informations.

Sur cette affaire dans sa globalité, le parquet indiquait en février que des entreprises bénéficiaires de marchés publics » de la CASBT  auraient financé les besoins personnels de certains fonctionnaires territoriaux et d’élus »... « Directement » ou au « travers d’associations, ou de comptes ouverts dans des commerces » ...

Par ailleurs des associations auraient d’après les investigations, facturé des prestations fictives via la communauté d'agglomération, « payées grâce à l'intervention de certains fonctionnaires territoriaux. » ... « les fonds ainsi versés auraient systématiquement fait l'objet de retraits en espèces. »

L’enquête, déclenchée il y a un peu plus d’un an, concerne la période 2010-2017, s’arrêtant  précisément le 7 février 2017, soit 4 jours avant les premières mises en examen. Au rang desquelles, celles de   Fred Madinékouty, directeur général des services, brièvement incarcéré et qui se serait montré particulièrement coopératif avec la justice. De sources concordantes, il aurait tout balancé, pour ne pas être le seul lampiste incarcéré dans cette affaire. Celle de René-Claude Monrose, troisième adjoint de Marie-Luce Penchard (LR), à la mairie de Basse-Terre, et celle de Georges Chasselas, DGS adjoint de la CASBT, également poursuivis dans ce même dossier.

Tous ces individus avaient été mis en examen pour  « recel d'abus de biens sociaux, trafic d'influence passif soit par personne chargée d'un mandat électif, soit par personne chargée d'une mission de service public, escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics ».

Reste à connaitre maintenant les charges qui seront retenues contre la présidente de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe et le ou les chefs de mises en examen qui lui seront notifiés par le juge d’instruction en charge de l’affaire. 


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