Grève à Transagglo, les négociations au point mort

Par 14/04/2025 - 16:44 • Mis à jour le 15/04/2025 - 07:22

Neuf lignes de bus du réseau centre sont encore perturbée ce lundi (14 avril) du fait du mouvement social qui touche la société Transaglo depuis vendredi (11 avril). Les chauffeurs ont cessé le travail et les négociations sont dans l’impasse.

    Grève à Transagglo, les négociations au point mort
Photo d'archives

« Je suis là, j’attends ! » Le dirigeant de l’entreprise de transport Transaglo se dit impuissant face au conflit qui paralyse son entreprise depuis la fin de la semaine dernière.

Sa trentaine de salariés a cessé le travail depuis vendredi (11 avril), entraînant l’interruption de la desserte ce lundi matin (14 avril) d’une dizaine de lignes de bus desservant le centre de la Martinique.

Le désaccord est consécutif à l’échec des Négociations annuelles obligatoires (NAO).

« Pas les moyens de faire ce qu’ils demandent »

Le gérant de Transaglo, Emmanuel Pharès, affirme ne pouvoir aller plus loin que les propositions mises sur la table :

J’ai fait des propositions et ils ne sont pas d’accord, sachant que l'entreprise ne peut pas aller au-delà des propositions que j'ai faites. Donc, je suis là, j'attends. Je ne sais pas s’ils attendent une rencontre avec Martinique Transport. Je leur ai fait une proposition de 2,5 % et je leur ai proposé sur la prime exceptionnelle 100 euros. Ils n’ont pas accepté non plus. Sachant que la société n'a pas les moyens de faire ce qu'ils demandent, ils sont partis en grève. Donc, je suis là, j'attends.

« Fermes sur nos positions »

Pour leur part, les salariés revendiquent un traitement égal à ceux des autres chauffeurs travaillant sur le réseau de bus de la Cacem, comme l’explique Christophe Rosamond, délégué syndical CGTM :

C’est la majorité de l'entreprise qui est debout aujourd'hui. Nous restons fermes sur notre position. Et s'il reste ferme sur sa position et bien que le transport va rester à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre. Parce que de toute façon, nous disons clairement que le réseau est déjà doté d'un 13ᵉ mois. Ce qu'on demande est légitime. Nous demandons juste qu’un 13ᵉ mois soit sur le réseau partout dans le centre. Il y a toujours des disparités sur ce réseau et c'est pour ça qu'il y a toujours un problème. Aujourd'hui, les négociations sont au point mort. Maintenant, pour sortir d'un conflit, les acteurs doivent venir autour de la table pour négocier.

Les principales revendications sont d’ordre financier : la revalorisation du salaire de 100 euros net par mois et par salarié, la revalorisation des primes et l’attribution d’un 13e mois. 

Les grévistes demandent aussi trois relevés de compte de l’entreprise, des documents que le gérant de Transagglo estime ne pas avoir l'obligation de transmettre.

Les discussions n’ont pas repris ce lundi, aussi les perturbations sur les lignes 5, 9, 14, 340, 341, 402, 403,426 et 444 pourraient donc se poursuivre encore demain mardi.


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