Radiés, 6 agents de l’hôpital de Trinité perçoivent leur salaire pendant des mois
INFO RCI. C’est un dossier qui sème un certain trouble au moment de la révélation du déficit colossal du CHU de Martinique. Plusieurs agents, en droit de retrait depuis le Covid, ont continué à être payés jusqu’à présent.
C’est une affaire qui interpelle au moment où le déficit catastrophique du CHU de Martinique, estimé à 160 millions, suscite des inquiétudes.
Six agents de l’hôpital Louis-Domergue de Trinité continuent de toucher leurs salaires depuis plusieurs mois, alors qu’ils ont été radiés de la fonction publique hospitalière pour abandon de poste. Et que cela fait près de 3 ans qu’ils n’ont plus rejoint leur poste de travail.
Dès le mois d’octobre 2021, ces 6 agents, comme plus de 500 de leurs collègues à l’époque, avaient fait valoir leur droit de retrait pour dire « non » à l’obligation vaccinale du personnel soignant en pleine crise Covid.
Beaucoup avaient, par la suite, repris le travail avec un certificat de contre-indication à la vaccination. Cela a été le cas des six agents en question qui ont produit ce fameux document. Sauf que, contrairement aux autres, les trois infirmiers, les deux aide-soignants et la secrétaire n’ont pas repris le travail, estimant être toujours en droit de retrait. Ils ont continué à percevoir leur salaire.
C’est à partir de février 2022 que la direction du CHUM a commencé à leur adresser des courriers de mises en demeure, les sommant de réintégrer leur poste.
La radiation à nouveau signifiée ce jeudi
S’appuyant sur la législation en vigueur sur le Covid, la hiérarchie du CHUM estime que leur droit de retrait n’a plus lieu d’être. En outre, à partir de mai 2023, l’obligation vaccinale pour les soignants a été levée.
Le 11 août dernier, les agents ont reçu un courrier de radiation de la fonction publique hospitalière. Et surprise, malgré cette procédure officielle, ils ont malgré tout continué à percevoir leur salaire.
Selon nos informations, leur radiation devrait être une nouvelle fois notifiée aux agents ce jeudi 8 février avec, cette fois, la suspension effective de leur salaire à partir du 1er février.
Interrogée, la direction du CHUM confirme la mise en place d’une telle procédure mais précise ne pas vouloir réagir avant d’avoir reçu les agents concernés.