Usage d'armes à feu : le tribunal judiciaire de Basse-Terre affiche sa sévérité

Par 23/12/2023 - 08:44 • Mis à jour le 24/12/2023 - 09:56

Le 5 décembre dernier Luidgy Benony avait ouvert le feu sur un autre jeune, le blessant au niveau des jambes. Il a été condamné à 5 ans d'emprisonnement. Une autre affaire du même genre a fait l'objet d'un renvoi.

    Usage d'armes à feu : le tribunal judiciaire de Basse-Terre affiche sa sévérité

Le tribunal judiciaire de Basse-Terre a décidé de ne rien laisser passer et de faire preuve de fermeté vendredi après-midi. Les magistrats ont prononcé une peine de 5 ans d'emprisonnement dont 2 avec sursis probatoire pendant 2 ans, maintien en détention, interdiction de port d'arme pendant 5 ans et obligation de soins et de trouver un travail.

Luidgy Benony, 22 ans seulement, n'a pas convaincu les 3 magistrats qui avaient à le juger. Le garçon qui a déjà été condamné pour des faits similaires en 2021 se retrouvait en état de récidive.Sorti depuis peu de prison, il s'était pourtant plus ou moins rangé en fondant une famille et en trouvant du travail.

Mais cela n'a pas suffit et le tribunal a estimé que c'est volontairement qu'il s'était saisit d'une arme et avait fait feu sur un autre jeune le blessant à l'une de ses 2 jambes. Les faits s'étaient produits le 5 décembre dernier à Capesterre-Belle-Eau.

Un geste qu'il a voulu faire passer comme étant un geste d'auto-défense, précisant que c'est lui qui au départ avait été menacé et que c'est en voulant saisir l'arme de son agresseur et ainsi se protéger que le tir serait parti accidentellement.

Un récit qui contrastait avec celui de la victime. Victime qui, elle, a convaincu le tribunal pour finalement condamner l'auteur du coup de feu.

Un jugement qui sonne comme un avertissement en cette période de fête et en pleine 10e campagne "Déposons les armes" pour laquelle les autorités attendent une grosse adhésion citoyenne et civique.

Renvoi en janvier

Deux autres garçons de 21 et 22 ans qui devaient être jugés hier également ont eux demandé un délai pour préparer leur défense.

Ils n'ont pas été jugés mais ont tout de même été entendus sur leurs situations actuelles. 

Il paraissait difficile de ne pas maintenir l'un des deux en détention puisque détenu pour une autre cause. Alors que le second était libre, il a également été décidé de le mettre en prison en attendant d'être jugé. Ils le seront tous les deux le 23 janvier prochain. Dans un mois. 

Une décision collégiale prise par les 3 magistrats du tribunal judiciaire qui sont allés à l'encontre de la plaidoirie de celle des deux avocates concernées qui avaient sollicité que son client reste libre.

 Il faut rappeler que ces deux affaires auraient pu être criminalisées et traduites devant la cour d'assises au regard de leurs gravités respectives et qu'elles se sont toutes deux déroulées sur le territoire de la commune de Capesterre Belle-Eau, le 24 juillet pour l'une et le 5 décembre derniers pour l'autre.


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