[DOSSIER 1/2] Économie circulaire : le marché de la seconde main en plein essor en Martinique
Ce week-end (9 décembre), l’Acise a inauguré un nouvel espace de vente de meubles, objets, vaisselle, électro-ménager de seconde main baptisé « La Grande Brocante ». Il s’agit de proposer aux plus nécessiteux des prix abordables mais aussi d’élargir le public aux collectionneurs et autres chineurs. Une tendance qui s'inscrit dans l'air du temps.
Le marché de la seconde main connaît un regain d’attractivité ces dernières années. À la Martinique aussi, ce secteur est en expansion mais il a pris un peu de retard car il a fallu dépasser quelques préjugés.
Jean-Marc Eugénie, encadrant technique à l’Acise de Case-Pilote, vante les bienfaits de l’économie circulaire.
On doit avoir un impact sur tout ce qui est environnement, parce qu'on est sur une île et tous les déchets qu'on produit, il faut leur trouver un circuit. À l'Acise justement, nous avons un circuit qui nous permet de contrôler le flux, afin que les déchets ne se retrouvent pas partout, n'importe où dans la nature
Il observe une certaine prise de conscience.
Au lieu de se diriger directement sur le neuf, ils prennent de plus en plus conscience que de racheter du seconde main, ce n'est pas une honte. Ça devient une habitude plus concrète maintenant
Des profils diversifiés
Pour lui, les profils sont divers et pas seulement attirés par le côté financier.
On a beaucoup d'Européens quand ils arrivent ici de Métropole, parce qu'ils ont l'habitude mais aussi la population martiniquaise qui commence vraiment à prendre cette habitude. Ce ne sont pas seulement des personnes qui n'ont pas de moyens. Beaucoup viennent aussi pour chiner, rechercher des meubles ou des pièces rares que l’on trouve ici…
L’Acise de Case-Pilote a récemment inauguré un nouvel espace de vente baptisé « La Grande Brocante ». Organisé comme une maison, l’ambiance conviviale encourage justement la mixité de la clientèle.
Jennifer Tino, chargée de communication à l’Acise, s’en félicite.
On a une nouvelle organisation, de nouveaux objets mais toujours dans l’esprit du réemploi et du recyclage. On va retrouver des meubles qui sont principalement des dons, soit d’entreprises ou de particuliers. On va retrouver des vêtements, de la vaisselle, des objets de décoration…
À ECOUTER Le reportage d’Erika Govindoorazoo
En plein essor, le marché de la seconde main répond aussi aux enjeux actuels de réduction de notre empreinte carbone. Un vêtement d’occasion a 82% d’empreinte carbone en moins qu’un vêtement neuf.
Outre un certain soulagement pour le pouvoir d’achat du consommateur, il répond également à une recherche d'authenticité pour certains.
À SUIVRE Demain, samedi 16 décembre, retrouvez le second volet de notre Dossier, avec le portrait de Tara Charles Donatien, qui en a fait son métier.