22 établissements scolaires sont lauréats des boucliers de la résilience

La culture du risque, petit à petit, devient une réalité au sein de l'Education Nationale. L'Académie de Guadeloupe intensifie chaque année un programme de formation en direction des chefs d'établissement et des personnels, notamment des enseignants, afin de prêcher la "bonne parole" dès la maternelle. 

Ce matin à la salle Bloncourt Francillette de Trois-Rivières, après 8 lauréats l'an dernier, 22 autres écoles, collèges et lycées ont reçu pour cette année leur sésame : "le bouclier de la résilience".

Un trophée qui vient récompenser leur engagement dans la prévention des catastrophes naturelles et des risques majeurs.

Evelyne Allain, directrice de l'Institut Français des Formateurs Risques Majeurs et Protection de l'Environnement, a fait spécialement le déplacement de Paris pour féliciter et remettre leur prix aux lauréats.

Les boucliers de la Résilience permettent de valoriser les établissements scolaires qui ont une double approche opérationnelle et culturelle. Opérationnelle en ayant réalisé leur exercice PPMS, Plan particulier de mise en sûreté, et éducative parce qu'ils ont aussi développé des actions pédagogiques en direction des jeunes et de la communauté scolaire, c'est-à-dire parents compris

Tous les niveaux scolaires sont concernés

Tout type d'établissements, de l'école maternelle à l'enseignement supérieur. Nous avons d'ailleurs dans les 22 établissements primés, un lycée, des collèges et évidemment des écoles primaires et maternelles avec des risques bien sûr appropriés aux territoires

Avec des contenus adaptés au territoire

La Guadeloupe est extrêmement exposée à différents risques naturels, que ce soit le risque cyclonique, le risque sismique, le tsunami ou les risques d'inondations, mais aussi les risques technologiques. On a aussi des installations à risque sur le territoire guadeloupéen, pour lequel il faut aussi connaître les risques et savoir quelles sont les conduites à tenir pour s'en prémunir, si toutefois, à un moment donné, il y avait un souci, le risque zéro n'existant pas

Parmi les établissements scolaires primés, deux écoles de la commune de Trois-Rivières. Juanita Jonathan, directrice de l'école primaire Gérard Lauriette et Assistante de Prévention de la Circonscription de Basse-Terre. 

Mon engagement, c'est que je suis assistante de prévention de la circonscription. Forcément, j'incite toutes les écoles de la circonscription à mettre en place leur PPMS et de faire les exercices d'évacuation pour créer de l'émulation dans la communauté scolaire et créer des automatismes, surtout en cas de risque majeur. Quand on reçoit, on est lauréat, ça veut dire qu'on reconnaît le travail fourni dans les écoles, et voilà. En risque majeur, on fait trois exercices par an

Coralie Bassette-Vincent, est quant à elle directrice de l'école maternelle Lita Laumord-Dorville :

C'est jamais une affaire de la directrice, la sécurité. Tous les élèves sont impliqués. J'ai des élèves de la maternelle. Ils comprennent bien, ils jouent le jeu et on le voit, on a eu des séismes en réalité ces derniers temps. On en a discuté avec les élèves et c'était important pour eux que l'on fasse ces exercices dans l'école aussi. On a créé des automatismes, comme disait ma collègue. Les objectifs, c'est la mise en sécurité de tout le monde et créer, comme on a dit, des automatismes. Les élèves se sont pris au jeu des exercices et les réalisent sans même réfléchir. À la maternelle, c'est vraiment très, très fluide et on les félicite chaque année pour ça