Philippe Vigier en Guadeloupe après « Tammy », une première journée au pas de course
Au lendemain du passage de l’ouragan « Tammy », Philippe Vigier, le ministre délégué en charge des Outre-Mer est arrivé en Guadeloupe pour une visite de 3 jours. Retour en images sur un programme bien rempli.
L’état de catastrophe naturelle confirmé
À peine arrivé, c’est par une rencontre avec le président de Région, Ary Chalus, que Philippe Vigier a démarré sa visite en Guadeloupe.
Lors de cette rencontre qui s'est tenue à l'espace régional du Raizet, le ministre délégué en charge des Outre-mer a confirmé que l’État serait au rendez-vous, aux côtés des Guadeloupéens, touchés par les conséquences de l’ouragan « Tammy ».
Avec Gérald Darmanin, dès ce matin, nous avons pris une décision très importante pour soutenir la Guadeloupe et en particulier la Désirade, c'est de faire en sorte qu'il puisse y avoir ce qu'on appelle un régime de catastrophe naturelle
Appui et renforts du RSMA
Un investissement qui ne s’arrête pas là puisque, dès dimanche (22 octobre), 29 militaires du Régiment du Service Militaire Adapté de la Guadeloupe, aux côtés de 16 militaires du 33ème RIMa ont été projetés à la Désirade dans le cadre d’une manœuvre commune de déblaiement et mise en sécurité des axes.
Après Guy Losbar, le président du conseil départemental, attendu à 8h ce mardi 24 octobre, Philippe Vigier doit, lui aussi, se rendre à la Désirade dans la matinée pour mesurer l’ampleur des dégâts.
Pour rappel, la collectivité départementale a également dépêché des moyens sur place : 3 camions, 2 tractopelles sur place, des équipes de déblaiement et leur matériel.
Des annonces envers la filière agricole
À l’issue de sa visite au RSMA, le ministre délégué chargé des Outre-Mer s’est rendu à la Créole Beach où s’est tenue la première journée de travaux du séminaire « Agricultures Ultramarines et changement climatique ».
Philippe Vigier a rappelé l'mportance de cette thématique puis a fait des annonces en direction de la filière agricole, notamment sur l’importance du Posei mais aussi sur la mise en place d’aides par l’État à hauteur de 60 millions d'euros.
En amont, les Chambres d’agriculture de France et l’ODEADOM (Office de développement de l'économie agricole d'outre-mer) ont profité de ce séminaire pour signer une charte commune afin d’engager les acteurs économiques, les filières agricoles et les territoires dans la construction des stratégies pour faire face aux effets du changement climatique.
Le problème des cours d’eau
Un peu plus tard, Philippe Vigier s’est entretenu avec Guy Losbar, à la résidence départemenale, Fort Fleur d’Epée au Gosier.
Les deux hommes ont échangé sur les conséquences de l’ouragan Tammy ainsi que sur les besoins du territoire, comme le précise Guy Losbar.
Nous avons abordé plusieurs thèmes, l’état de catastrophe naturelle mais aussi les problèmes de cours d’eau et les travaux. Le 1er décembre, il y aura une réunion avec le préfet, l’ensemble des maires afin de coordonner les travaux et d’avoir une procédure claire et nette
Dans la matinée, les présidents de collectivités de Guadeloupe avaient pris position pour demander à ce que l'État prenne ses responsabilités dans le curage des ravines.
Les questions des casernements du SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) à équiper -55 millions d’euros nécessaires selon le Plan Particulier d’Intervention-, de l’amélioration de l’habitat et de l’eau potable ont également été abordées.
Les pompiers en première ligne
Dans la foulée et pour terminer la soirée Philippe Vigier s’est rendu au centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS) des pompiers à Dothémare aux Abymes afin d’y rencontrer et remercier les sapeurs-pompiers mobilisés pendant Tammy.
C’était indispensable d’être ce soir avec les pompiers et demain avec celles et ceux qui ont vu une partie de leurs bien détruits. Il n’était pas initialement prévu que j’aille à la Désirade mais c’était indispensable »
Ce temps d’échange a été salué par le directeur du SDIS, le colonel Félix Anthénor-Habazac. Ce dernier a pu exposer au ministre la manière dont a été gérée la crise « Tammy » ainsi que les forces et les faiblesses du SDIS.
Il est bon de montrer à un ministre ce qu’on peut faire, ce qu’on fait et ce qu’on ne peut pas faire. Les forces, c’est nous, tout d’abord. Mais on doit encore renforcer. Nos faiblesses, nous sommes un territoire multi-insulaire. Dans l’Hexagone, un département X peut apporter de l’aide à un département Y. Nous, c’est la même chose, on a 7 petits départements et il faut anticiper. Car pendant la crise, on ne peut pas apporter d’aide.
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