Prison ferme pour avoir harcelé son ancienne compagne
Un quadragénaire déjà présenté le mois dernier mais qui avait demandé un renvoi, était de nouveau escorté à la barre correctionnelle hier mercredi 11 octobre. Poursuivi pour harcèlement aggravé et usurpation d’identité à Petit-Bourg. Le prévenu « traquait » son ex-compagne en permanence depuis aout, allant jusqu’à se faire passer pour elle et même pour un gendarme afin d’obtenir des informations. Récidiviste, il a écopé de 18 mois de prison ferme et révocation d’un précédent sursis de 5 mois.
Doit-on partager ses codes confidentiels lorsqu’on est en couple ? Une thématique récemment abordée et l’affaire examinée hier, en démontre les potentiels dangers. Des faits de harcèlement notamment par voie électronique. Hormis des messages envoyés par téléphone, l’individu de 49 ans, entrepreneur résidant à Prise d’Eau s’était immiscé sur les comptes personnels de la victime.
Des connexions sur des sites administratifs mais également des pages créées sur les réseaux sociaux pour interroger discrètement les amis, collègues afin de la surveiller. Une véritable « traque », « chasse » selon les magistrats qui ont décortiqué le dossier. Dans quel but ? Il y a de quoi s’inquiéter a souligné le ministère public. Le mis en cause est allé jusqu’à se faire passer en ligne, pour un policier ou un gendarme, afin d’obtenir des renseignements auprès de la famille.
Une véritable "chasse"
Il a aussi tenté d’obtenir les codes de sécurité des caméras de surveillance et de l’alarme du domicile de son ex, heureusement le prestataire s’est douté de quelque chose et ne lui a pas donné. Il faut savoir que le prévenu a déjà été condamné pour des faits similaires, mais là, il a franchi une étape supplémentaire a indiqué le Parquet. Ce qui représente désormais un vrai risque pour la femme.
Placé en détention provisoire depuis sa dernière audience, l’homme a tenté de minimiser ou de nier, malgré les captures d’écran et autres preuves. Une tentative maladroite pour récupérer son ancien amour, a expliqué l’avocat. Son client a au final, écopé de 18 mois de prison ferme, contre 24 requis, maintien en détention. Son précédent sursis probatoire de 5 mois a également été révoqué.