Catherine Rodap, première femme à la tête du MEDEF Martinique

C’est une première depuis sa création. Hier soir (jeudi 21 septembre), le conseil d’administration du Medef Martinique, composé de 24 membres répartis en 6 catégories (agriculture, industrie, commerce, tourisme, autres services et BTP), a élu une femme à sa présidence.

L’avocate Catherine Rodap, âgée de 55 ans, avocate d’affaires au barreau de Martinique depuis 32 ans prend les rênes de l’organisation patronale. Elle a listé ses premières ambitions :

D'abord, une exigence qui est celle de la sécurité de notre territoire. Cette insécurité prégnante, anxiogène dans laquelle nous vivons a un impact sur l'entrepreneuriat, sur la pérennité de nos entreprises et sur l'obligation de résultat que nous avons. Deuxième point, je m'inscris dans ce besoin de permettre à nos jeunes d'avoir une formation qui soit de plus en plus experte, pour qu' un jeune rentrant sur le marché de l'emploi soit une vraie valeur ajoutée sur le territoire. Nous souhaitons recruter, nous souhaitons fidéliser également nos collaborateurs, leur donner envie de rester, de faire carrière dans l'entreprise. Vous avez bien vu qu'aujourd'hui, la norme et surtout, la perception a changé. Nous devons nous innover, nous adapter à cette évolution encore de manière plus prégnante. La Martinique a besoin de grands projets. La Martinique a besoin de grands chantiers qui seront des leviers déterminants

Parmi ses priorités affichées : la lutte contre l’insécurité dans le territoire qui, selon elle impacte le résultat des entreprises, la formation des jeunes qui doivent être des experts dans leur domaine, a-t-elle affirmé et aussi la consolidation de l’emploi dans les entreprises locales.

Catherine Rodap succède à Bernard Edouard qui a présidé le Medef Martinique pendant 7 ans.

C'est une reconnaissance du travail qui a été effectué antérieurement. Je pense qu'il ne faut pas rester stigmatisé, mais néanmoins, on peut être fier de cette élection qui s'est faite à l'unanimité. En tout cas, je veux m'inscrire dans une démarche de continuité dans ce qui a été fait avant moi, mais également avec la conscience de ce que l'entrepreneuriat aujourd'hui est à rendez-vous avec d'énormes challenges, d'énormes défis. Le Medef doit être prêt à pouvoir être force de proposition, force d'encouragement et force d'avis dans la réalité qui est celle du chef d'entreprise qui est très seul individuellement dans son entreprise, qui se réveille très tôt, qui se couche quand tout le monde dort