Il écope de 15 mois de prison avec sursis pour harcèlement moral au travail

Par 13/09/2023 - 08:00

Il était question en correctionnelle de harcèlement moral au travail ce mardi 12 septembre. Un salarié d’une entreprise de pompes funèbres bien connue à Pointe-à-Pitre était convoqué pour avoir durant deux ans, dénigré sa collègue en raison de son surpoids et de son genre féminin.

    Il écope de 15 mois de prison avec sursis pour harcèlement moral au travail
Image d'illustration

Il n’y a pas qu’en milieu scolaire que le harcèlement fait des dégâts, chez les adultes aussi, comme en témoigne cette affaire portée devant la juridiction correctionnelle hier. Entre 2020 et 2022, un agent d’une société de pompes funèbres bien connue de Pointe-à-Pitre aurait tenu des propos désobligeants, dégradants, méprisants à l’encontre de la seule femme de l’entreprise. Faisant tantôt référence à son poids, tantôt à son genre.

Il a nié les faits

« Dans les vestiaires, on était que des mecs et elle ne frappait pas avant d’entrer », a expliqué pour se défendre, maladroitement, le prévenu de 52 ans. Pour le reste des insultes, il a nié malgré le témoignage d’autres collègues. « C’est un complot, de la jalousie parce que je suis bon dans mon travail », a tenté d’argumenter l’intéressé.

Déjà suspendu par sa hiérarchie qui a pourtant organisé des conciliations en vain, il avait en plus menacé la femme, indiquant qu’il n’en restera pas là s’il se faisait virer. Un comportement machiste et intolérable pour les magistrats, le mis en cause aurait de surcroit fait l’objet de mesures, car il buvait plus que de raison lors de veillée qu’il était censé superviser. « Mensonges, hypocrisie », a-t-il répondu, « ils veulent prendre ma place ».

Une peine plus forte que les réquisitions

La victime, elle, est en arrêt maladie depuis des mois suite à cet acharnement la visant particulièrement. Le Parquet a considéré l’infraction et a requis 6 mois de prison avec sursis. Face aux dénégations du quinquagénaire, les juges sont allés au-delà et ont, pour faire passer le message, prononcé 15 mois avec sursis et 3 000 euros d’amende, ainsi qu'une obligation de suivre un stage de citoyenneté.


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